Interludes
. Dimanche : Les enfants sont
contents, ils font la grasse matinée. La journée la plus cool.
Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
. Lundi : on reprend l'école,
donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de bonne heure,
ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner, ensuite
réveiller les enfants et les préparer à partir.
. Mardi : Pratiquement pareil.
Accompagner les enfants à l'école, et préparer le repas du midi et
le soir, faire le ménage, récupérer les enfants à la fin de la
journée, et amener Arylès au karaté.
. Mercredi : Journée la plus
chargée, car les filles je les accompagne au collège et Arylès à
une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas. Après
midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après ça, on
rentre à la maison, les enfants prennent leur douche, mangent,
ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et tout le
monde au lit.
. Aujourd'hui : Le matin, je
suis sortie faire des papiers. Le midi, sont rentrés mes deux
enfants, je leur ai donné à manger, ils sont repartis à l'école
et moi je suis venue à l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)
*
. Ma fille a préparé un gâteau au
chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la première
fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le féliciter
par la maîtresse !
. Arylès a fait des progrès en
lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par obligation
!
. J'ai remarqué que les enfants
mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je suis très
active en journée, prête à tout faire, mais je me fatigue vite
vers la soirée comme les tout petits.
(Hayat)
*
Hier je suis sortie avec ma fille,
l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est parties
manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison, j'ai fait
la prière, j'ai regardé la télé. (Kheira)
*
. Lundi : Je suis allé à
l'école. J'ai eu un contrôle de géographie et de maths avec ma
maîtresse du lundi.
. Mardi : J'ai eu un peu mal à
la tête. J'ai fait chorale l'après-midi et musique, de la danse à
la récré et poésie.
. Mercredi : Je suis allé à
mon centre aéré, et aussi c'est un endroit pour prier, ça
s'appelle « L'Oeuvre », à Endoume. La devise, c'est
« ici on joue, ici on prie ».
.
Jeudi
: Je suis pas allé à l'école, et je suis avec ma mère à écrire
ma semaine.
(Jérôme)
*
Lundi je suis allée chez le dentiste.
Mardi je suis allée avec mon mari,
avec bébé pour le vaccin au dispensaire.
Mercredi je suis restée à la maison
avec mes enfants.
Jeudi je suis restée à la maison.
Vendredi j’ai fait les courses.
Samedi je suis restée à la maison.
Dimanche j’ai préparé le pain et les gâteaux avec ma voisine.
(Fatima)
*
Hier je suis allée avec mon mari à la fête du prophète. Mes
filles sont allées au cinéma avec leur frère Mohamed et sa
fiancée.
(Nadjette)
*
Lundi je suis allée chez
ma voisine.
Mardi je suis allée à
la garderie avec mon fils.
Mercredi je suis restée
à la maison avec mes enfants parce qu’ils sont malades.
Vendredi
aussi, toute la semaine, moi je n’allais pas bien, aujourd’hui çà
va.
(Fatima)
*
Samedi, j’ai passé
l’après midi au gymnase La Martine avec les enfants, car Aryles
avait une compétition de karaté. On est arrivé à 13h30, il y
avait énormément de familles avec leurs enfants compétiteurs de
tout âges, arrondissements, de différents clubs et ceintures.
C’était long, une fois
mon fils, habillé et prêt, il fallait attendre son tour, car
c’était à tour de rôle, selon l’âge du compétiteur.
Il n’était pas
stressé, c’était plutôt moi la plus stressée. Ils ont fait des
katas avec un adversaire, plusieurs fois et au final ….le fameux
combat ! Nous l’avons encouragé, à la fin çà s’est bien
passé, il a réussi les katas ainsi que le combat. Il était ravi
pour sa victoire et nous également.
Dimanche : le matin on est resté à la maison,
ménage, cuisine, repassage, l’après-midi on est allé faire les
magasins pour voir les soldes
(Hayat)
*
J’ai passé une bonne
semaine.
Jeudi avec ma fille, nous avons fait les courses, visité
les magasins de chaussures, de vêtements sans acheter, juste pour le
plaisir. Nous avons aussi visité les magasins de meubles toujours
pour le plaisir et après en fin d’après midi, nous avons pris un
chocolat chaud. Un moment agréable où nous avons discuté de tout
et de rien après il a fallu qu’elle rentre pour récupérer mes
petites filles à l’école.
(Orkeïa)
*
Samedi, il y a dix jours,
ma cousine Nawelle a eu un nouveau bébé qui s’appelle Sarah.
Hier la sœur de Nawelle, mon autre cousine a eu
l’appendicite.
Mohamed est arrivé à la
maison avec sa fiancée, on a mangé avec mes filles et avec ma sœur,
j’ai préparé des cordons bleus avec de la chorba. Ma sœur est
restée 3 jours à la maison et puis elle est retournée chez elle,
dans le 7° arrondissement.
(Nadjette)
*
Lundi passé on a
déménagé, à la main, l’ancienne maison n’était pas loin, je
suis passé du 127 au 113.
Ma fille, ma belle sœur, ma sœur, mon fils, tout le
monde nous a aidés. Mon mari aussi, c’était le premier, après il
était fatigué. Il a fallu faire la peinture dans l’ancienne
maison, on l’a eue propre, on l’a laissée propre. Je suis
contente, les copines sont venues à la nouvelle maison pour faire la
fête, les voisins, la famille aussi. J’ai fait les gâteaux.
(Nadjette)
*
Vendredi, on a baladé
avec ma fille, on a fait les soldes pour voir ce qu’il y avait de
beau. Nous avons visité les magasins de vêtements et de meubles du
côté d’Auchan, nous n’avons rien acheté de particulier.
Ensuite nous sommes allés manger ensemble et discuter de tout et de
rien.
J’ai partagé une journée agréable avec ma fille et
cela m’a fait plaisir.
(Orkeïa)
*
La semaine dernière, mardi je vais aux courses,
mercredi je sors au supermarché. Le week-end, je le passe à la
maison.
(Selvina)
*
Tout le monde est content surtout les
enfants, que du bonheur !
Le 30 décembre, c’était mon
anniversaire, mes enfants m’ont fait plaisir, ils ont préparé un
gâteau pour moi.
Le 31 Décembre : dernier jour de
l’année, on a vu le feu d’artifice sur le vieux port, il était
splendide, ensuite on est rentré à la maison, on a réveillonné en
famille jusqu’à 1h du matin.
(Hayat)
*
Lundi je suis allée à la RTM pour
changer ma carte de transport.
Dimanche matin, j’ai fait le
nettoyage
Samedi je suis allé au marché pour
faire les courses, l’après- midi, je suis allée chez ma belle
sœur.
Vendredi, je ne suis pas sortie, je
suis restée chez moi.
Jeudi je me suis promenée au vieux
port.
Mercredi je me suis promenée au centre
bourse, j’ai fait les magasins.
Mardi matin j’avais rendez-vous avec pôle emploi.
(Aïcha)
*
Mercredi on était en sortie vers les
Alpes moi et ma fille et le fils de ma copine. On était très
content car je ne suis jamais allée là-bas, on s’est bien amusés
à la neige.
(Nassera)
*
Il y a quelques jours, j’ai
rencontré la maîtresse de mes enfants quand ils étaient au CP.
Nous avons évoqué ces années là, car ma fille était sa
chouchoute et nous avons échangé nos numéros de téléphone. Elle
m’a promis de chercher les photos de mes enfants et de me les
donner. J’ai été très heureuse de la rencontrer, nous nous
sommes promis de nous revoir.
(Orkeïa)
*
Aujourd’hui : après avoir
déposé mon fils à l’école, je suis allée au secrétariat pour
régler la cantine, ensuite je suis rentrée directement à la
maison, j’ai passé la matinée à la cuisine, j’ai préparé les
lasagnes comme promis.
Hier : c’était la routine, le
grand ménage, lessive et repassage pour la soirée.
Mercredi 11 décembre : journée
agréable et inoubliable pour les enfants et moi aussi ; On
s’est amusés très bien, le paysage est magnifique, il faisait
beau. On a fait de la luge, je me suis amusée comme une petite
fille. J’ai fait une bataille de boules de neige avec mes enfants.
(Hayat)
Vendredi quand j’étais à ALDI pour faire mes
courses. Il est entré un homme avec une arme, il a pris tout
l’argent de la caisse. J’ai eu peur pour moi et ma fille, la peur
m’a envahie, il a fallu que je prenne des comprimés pour me
calmer.
(Nassera)
*
Pour moi c’est toujours pareil, c’est la routine
rien de spécial, les jours ils se ressemblent : le matin le
ménage et le soir devant la télé.
(Nassera)
*
Nadjette : Cette semaine, j'ai fait les préparatifs
du mariage de ma cousine. Hier j'ai téléphoné à ma mère. Elle
m'a appris le décès de ma cousine en Algérie.
*
Dimanche : Les
enfants sont contents, ils font la grasse matinée. La journée la
plus cool. Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
Lundi : on reprend
l'école, donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de
bonne heure, ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner,
ensuite réveiller les enfants et les préparer à partir.
Mardi :
Pratiquement pareil. Accompagner les enfants à l'école, et préparer
le repas du midi et le soir, faire le ménage, récupérer les
enfants à la fin de la journée, et amener Arylès au karaté.
Mercredi : Journée
la plus chargée, car les filles je les accompagne au collège et
Arylès à une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas.
Après midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après
ça, on rentre à la maison, les enfants prennent leur douche,
mangent, ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et
tout le monde au lit.
Aujourd'hui : Le matin, je suis sortie faire des
papiers. Le midi, sont rentrés mes deux enfants, je leur ai donné à
manger, ils sont repartis à l'école et moi je suis venue à
l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)
*
. Ma fille a préparé un
gâteau au chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la
première fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le
féliciter par la maîtresse !
. Arylès a fait des
progrès en lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par
obligation !
. J'ai remarqué que les
enfants mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je
suis très active en journée, prête à tout faire, mais je me
fatigue vite vers la soirée comme les tout petits.
*
Hier je suis sortie avec
ma fille, l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est
parties manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison,
j'ai fait la prière, j'ai regardé la télé.
(Kheira)
*
Nadia : Un jour, mon fils à
l'école dans la cour il a trouvé une montre en or, une belle
montre, il m'a dit : « Maman, regarde ce que j'ai
trouvé ». je lui ai dit : « Ne le montre pas. Quand
tu entends quelqu'un dire j'ai perdu une montre, là tu lui
rendras ». Et un jour, c'était la fille de l'ambassadeur du
Gabon, elle disait « Ouais, c'était un cadeau, j'ai
perdu... ». Mon fils a demandé : « qu'est-ce que tu
as perdu ? ». « Une montre » elle a dit. Il a
dit : « Je l'ai trouvée ». Et elle « Espèce
de con, c'est maintenant que tu me le dis ! »
Là-bas
/ ici
Nadjette : Mes enfants, ils ne
pourraient pas vivre en Algérie, même partir en vacances. Mes
filles, elles disent « la prochaine fois tu descends toute
seule. » Elles aiment la famille, mais il n'y a pas pour des
sorties toutes seules. Ici il y a beaucoup de choses de bien. Ca va
là-bas aussi, mais c'est pas pareil. Ma fille, quand elle est
revenue à la maison cette année, elle a embrassé les murs. Elle a
dit « oh ma maison, vive la France ! ». Je lui dis
« pourquoi tu dis « Vive la France », là-bas aussi
c'est bien. Et elle : « je m 'en fous, la prochaine
fois je descends pas. 15 jours, 10 jours, pas plus. » Cette
année je vais descendre avec ma mère, et ma fille me dit « très
bien, vas-y toute seule »
Hayat : La façon qu'on vit ici et
la façon qu'on vit là-bas c'est pas pareil
Nassera : Nous, quand on est
arrivé ici, on avait la mentalité de là-bas, mais petit à petit
ça y est on s'est adaptés.
Selvina :
Ici, c'est mieux (qu'au Portugal). Mon fils, qui est handicapé,
là-bas il allait à l'école normale, alors qu'ici j'ai une aide,
pour l'école et le docteur.
*
Orkeia : Nous, dans nos origines,
il faut toujours qu'on passe par être mariée et avoir des enfants
pour être reconnue dans la société, dans la famille, etc... C'est
rare que tu trouves chez nous une fille célibataire.
Après, nous on n'a pas éduqué nos
enfants comme ça, moi ma fille elle a pris qui elle voulait, je ne
l'ai pas éduquée comme ça.
*
Hayat : Généralement on se fait
enterrer là-bas, parce que sinon ça revient cher. A chaque fois
qu'il y a un enterrement de quelqu'un qui vient de ma région, on
nous envoie un message pour dire : voilà, telle personne elle
est décédée elle part telle date en Algérie, tel jour. C'est
automatique, il y a des personnes qui s'occupent de ça, c'est comme
une association. On se connaît tous, ça devient comme une famille.
Ils nous envoient un message et on paye, pour le bateau et
l'enterrement. La famille n'a rien à faire. Juste ils accompagnent
le cercueil
Nadjette : Nous pour ça on a une
assurance, on paye 180€/an pour 6 personnes
Hayat : Quand quelqu'un meurt,
c'est cher et c'est douloureux.
Nadjette : Moi je veux être enterrée
là-bas et que mes enfants aussi
Hayat : Moi je veux être enterrée
là-bas. Mes enfants ? Je ne leur parle pas de ça les pauvres
Aïcha : Moi ? Je
n'ai pas pensé à ça.
*
Nadjette
: Là-bas, il y en a qui pensent que la femme, même si elle souffre,
il faut qu'elle reste avec l'homme.
*
Là, je vis pas avec mes parents, ils
sont à Mayotte. Ici je suis chez mon oncle. Ma sœur elle est à
Paris, ça fait 5 ans qu'on ne s'était pas vues. Aux vacances de
Noël, c'était la première fois qu'on se retrouvait, à Marseille,
ma sœur est venue, mes parents aussi, toute la famille était là.
(Raïzani)
*
Là-bas
il n'y a pas le tramway, avec les bus, avec les motos, avec la
voiture...Il n'y a pas de téléphone, pas de télévision, pas de
sorties. Moi aussi avant à mon fils j'ai dit « Si tu n'as pas
le bac, tu te maries là-bas, au bled » « et lui :
non non non, jamais de la vie !!! »
(Nadjette)
*
Mon
cousin, il a 15 ans, il n'écoutait pas du tout à l'école, il se
battait, il frappait les profs, il avait 5 de moyenne, donc sa mère
elle a dit « non », on l'a envoyé à Mayotte. Peut-être
en grandissant un peu ou en vivant là-bas il va changer. Ici il n'y
a que des femmes, des fois il avait des coups de colère, on croyait
qu'il allait frapper sa mère, elle avait peur. Là-bas il y a des
oncles, il ne les connaît pas, il ne les a jamais vus, il est né
ici. Quand il a su qu'il allait partir, il pleurait beaucoup, il
disait « Je vais changer », mais sa mère elle a dit au
bout d'un moment « non, c'est bon... ». Ca a été dur
pour elle aussi, mais elle fait ça pour son bien. Donc, il est parti
vendredi. La famille était là, elle a aidé pour acheter le billet.
On l'a tous accompagné à l'aéroport, deux voitures. On a sorti les
mouchoirs.
(Raïzani)
*
Un jour mon fils me
raconta qu’il avait rêvé d’un chien, il voulait connaître la
traduction de son rêve. Je lui ai dit que chez nous en France, on
dit que le chien c’est un ami et que chez les algériens c’est un
ennemi. Mon fils répliqua : « alors maman, je suis issu
de deux cultures, que dois-je dire ? »
(Nadia)
Liberté
C’est une semaine très
importante dans ma vie, depuis le temps que j’attends ce moment.
Je pars à l’internat.
Je suis contente, en même temps j’ai peur. Même si j’ai rêvé
de prendre ma liberté. Et quand ce jour arrive, je suis terrifiée à
l’idée de quitter ma famille, mes amies et mes habitudes. On verra
si le deuxième jour, je ne retourne pas chez moi.
(Raïzani)
Mari
Nassera : Mon mari, quand il était vivant il
disait « moi je vais apprendre à ma fille le calcul, je vais
lui apprendre à conduire »... il a promis beaucoup de chose...
et puis il est mort...
Il était gentil avec moi, franchement
un ange... Si je retrouve un homme bien, gentil, pourquoi pas, me
remarier, mais le problème c'est qu'il faut qu'il considère ma
fille comme sa fille. Parce que ma fille elle passe en premier. Le
mari après.
*
Mon mari, il n’a que
les matches de foot dans la tête. Il regarde toujours à quelle
heure ça commence. Il fait la prière pour gagner le match, si il ne
gagne pas il est triste, il dit que c’est la faute de l’arbitre.
Il connaît les joueurs de L’OM, Paris, Barcelone tous. Il oublie
peut être le nom des enfants mais pas le nom des joueurs.
Il est gentil quand même,
il n’est pas rancunier. Quand on se dispute, je lui dis laisse-moi
tranquille, il rigole, il ne garde pas le mal, il a bon cœur.
L’argent il s’en fout, il donne, il donne aux enfants. Si demain
je veux aller en Algérie, il me donne l’argent, il n’est pas
radin. Mon mari il est bien, ma belle mère aussi, elle est très
gentille avec moi et mes enfants.
Mariage
Mes parents se sont mariés non parce
qu'ils se connaissaient mais parce que mon grand-père maternel était
le voisin de mon grand-père paternel, donc du coup ils ont organisé
un mariage de famille pour mon père et ma mère.
Mon mari et moi on s'est rencontrés car on s'est fait
présenter par une amie, ensuite nos parents aussi ont fait
connaissance entre eux, après cela on a été mariés. (Hayat)
Maternité
Hayat :
Avoir un bébé c'est une chance magnifique. Être mère c'est un
beau cadeau de la nature. C'est des moments inoubliables. J'adore les
enfants.
*
Quand
j'étais jeune fille, je m'occupais déjà de mes frères et sœurs,
et je rêvais toujours d'avoir des enfants. C'est pour ça, quand je
me suis mariée j'ai pas attendu longtemps pour tomber enceinte du
premier garçon. Ça change tout car de s'occuper de son propre
enfant c'est pas comme de s'occuper de ses frères et sœurs. Avant
d'avoir des enfants c'est la liberté, c'est le temps libre, pas de
souci, mais avec les enfants c'est le manque de temps pour soi même,
pour travailler. Et les enfants demandent beaucoup de temps. (Saïda)
*
Je
suis mère de trois enfants, mais dès fois je réalise pas, car je
regarde en arrière et je me dis y'a pas longtemps, j'étais enfant
comme eux, je jouais, je voyais que le présent et je me souciais de
rien ! Mais cela a changé, car je suis une maman heureuse, contente
de voir ces petits êtres qui grandissent tellement vite, et ils
m'apportent énormément de joie et de bonheur, même si des fois on
rencontre des petites difficultés dans la société, mais je me dis
que ces petits ils vont devenir des adultes dans le futur et des bons
citoyens dans la société, j'espère. (Hayat)
*
L'instinct maternel, mon dieu, je passe quelques jours
chez mon fils, au moment de lui dire adieu je pleure tout le long du
trajet, avant de rentrer chez moi. (Nadjia)
*
Orkeia :
J'ai connu une dame, qui avait une société à elle, elle a fait le
choix de ne jamais avoir d'enfant, parce qu'elle a toujours voulu
travailler pour elle, et puis elle a toujours eu peur, elle disait
« Tu te rends compte, un enfant, s'il lui arrive quelque
chose... jamais je m'en remettrai.» Elle avait connu des gens à
qui c'était arrivé. Elle préférait s'occuper de sa société.
Elle a toujours sa société et elle est célibataire.
*
Nassera : Depuis toujours, c'est
un rêve pour moi d'être maman. Quand j'étais petite, je jouais
avec mes coussins : je disais que c'était mes enfants.
*
Raïzani : Moi je voudrais 4 enfants : 2
filles, 2 garçons... d'abord les garçons comme ça ils pourront
s'occuper de leurs soeurs.
Médicaments
Nassera :
Quand j’étais petite, j’avais la varicelle, mes parents ils
m’ont forcée à manger la soupe de tortue et je l’ai mangée en
pleurant.
Nadia :
Nous, on nous donnait des escargots dans de l'huile d'olive pour la
bronchite, on mangeait ça, c'est bon, ma mère elle soignait comme
ça.
Hayat :
En hiver, ma mère quand j’étais malade, elle m’obligeait à
boire l’huile d’olive ancienne. C’était vraiment horrible,
comme l’huile de foie de morue, par contre c’est vraiment
efficace.
Méfiance
Mes
enfants je leur disais : « Et fais attention qu'on ne te
touche pas là. Fais attention de ne pas suivre des étrangers,
quelqu'un que tu ne connais pas, fais attention » Je me suis
toujours méfiée de ces choses là. J'avais peur. Un jour, j'ai
envoyé un taxi chercher mes enfants à l'école : le taxi est
revenu bredouille, il m'a dit : « Les enfants ils ne
veulent pas monter avec moi ». Je suis allée avec lui, j'ai
payé deux courses, et je les ai engueulés. Ils m'ont dit :
« Maman, c'est toi qui nous a dit de ne pas monter avec
quelqu'un qu'on ne connaît pas. ». J'ai rien dit.
(Nadia)
Mère
Hayat :
Il n'y a pas plus chère que ma mère.
*
Chez
nous, il y a un proverbe qui dit : « Quand tu perds ton
père, tu perds un peu, quand tu perds ta mère tu perds tout »
(Hayat)
*
Une mère ne remplace pas un père
Un
père ne remplace pas une mère
(Chaïma)
Mère
et fille
Nadia : La fille, c'est une amie
avec sa mère
Hayat : Oui, c'est
vrai, et plus elles grandissent, plus on devient des amies. Avec la
grande, elle n'est pas adulte mais elle est presque adulte, bientôt
elle va avoir 15 ans, elle me raconte tout et moi je lui raconte
tout. Presque comme une amie. On peut discuter de tout.
*
Nassera : Je souhaite
que plus tard, quand ma fille elle sera grande je serai une copine
pour elle. Ma fille c'est une partie de moi.
*
Dans la semaine écoulée, j'ai reçu
un coup de fil du Canada - Vancouver est une ville frontalière de
l'Amérique – Ma fille, elle y vit depuis 15 ans avec ses trois
enfants et son mari. D'habitude elle ne m'appelle que pour les fêtes.
Et voilà qu'elle me dit qu'elle n'en peut plus de vivre avec un mari
qui profite d'elle. Enseignante dans une école de langue française,
elle ramène l'argent à la maison et s'occupe de son foyer, alors
que son mari se la coule douce en percevant le chômage, égoïste,
il ne l'aide pas.
Lorsque j'ai fait la connaissance de
son mari, je suis intuitive, j'ai mis ma fille en garde, elle n'avait
que 17 ans, il était beau comme un acteur, mais j'ai compris qu'il
n'en voulait qu'à sa nationalité. J'étais veuve, je n'ai pas voulu
lui signer l'acte de majorité.
Alors lorsqu'elle a eu ses 18 ans, elle
se maria avec cet homme que je trouvais antipathique, sans me
prévenir. Alors j'ai perdu ma fille.
Mais voilà qu'elle m'apprend cette
nouvelle. Je le pressentais que ça finirait ainsi.
Ma fille avec le remord me demande
d'aller vivre avec elle, une fois le divorce entamé.
Mais je réfléchis, les enfants
parlent anglais et français avec un fort accent.
Est-ce que je pourrai faire quelque
chose pour les aider ? J'en doute.
Son mari a voulu l'éloigner de moi
pour qu'elle m'oublie. Sans compter sur le destin.
Il y a un proverbe qui dit « celui
qui creuse un trou pour son ennemi, tombera dedans »
je suis seule à Marseille. Veuve. Mais j'avoue que le
mari de ma fille l'a bien mérité. (Nadia)
Mère
et fils
Mon fils, il aime beaucoup la galette, sa femme elle ne
sait pas la faire, parce qu’elle est jeune, elle a 21 ans, elle
sait faire les quiches, les pâtes. Elle est gentille avec mon fils,
et je suis contente, parce que s’il était triste, je serais
triste.
(Nadjette)
Moralité
Mes enfants, je ne les ai pas éduqués dans la
religion, non, ils font ce qu'ils veulent. Les enfants, ils
choisissent quand ils grandissent, mais je veux qu'ils soient éduqués
dans la bonne moralité.
(Nadia)
Nourriture
J’aime tout parce que ma mère elle
sait faire tout, mais j’aime beaucoup le H’rira, c’est un plat
comment dire « le préféré » parce que maman aime
beaucoup et moi j’aime beaucoup ma mère.
(Malika)
*
Quand
je suis arrivée en France, j'ai souffert avec mes enfants, pendant
presque deux ans. Le grand avait 11 ans, l'autre 7 ans, l'autre 2
ans, l'autre 4 mois, mon mari n'avait pas de travail. Ma belle mère,
elle habitait à côté mais ses enfants ne la laissait pas nous
aider. Ce sont les voisins, des français, qui donnaient à manger
pour mes enfants. On nous donnait des colis aussi, des chèques pour
manger. Maintenant on a la voiture, la moto, le travail... Mais il ne
faut pas oublier. J'ai toujours dit à mes enfants : « Si
tu manges une pomme... Il y en a qui ne mangent pas de pommes »
(Nadjette)
Objet
souvenir
Aïcha : Mes frères, ils m'ont
offert deux bracelets le jour de mon mariage. Je ne les porte pas
tous les jours, juste pour les fêtes, sinon ils sont rangés.
Fathia : Chez moi j'ai un cadre
que m'a offert mon ex., quand j'étais avec lui. C'est un beau cadre,
un grand cadre. Il est accroché dans le salon. Quand je rentre dans
le salon, je le regarde tout le temps. En plus, quand il me l'a
envoyé, j'étais enceinte de ma fille de 6 mois. Ca me rappelle des
souvenirs.
J'ai pas de souvenir de mes parents.
Hayat : Quand on voit l'objet on
pense à la personne, on pense au moment où on nous l'a offert. Je
me rappelle quand elle me l'a offert (le bracelet) j'étais super
super contente, parce que c'est pas donné, c'est un bijou rare..
J'ai dit « olala c'est pas vrai... »
Nassera : Quand j'ai accouché de
ma fille, j'étais là-bas en Algérie, personne ne m'a fait un
cadeau.
Hayat : J'ai gardé les dents de
lait de mes enfants, j'ai les boites, chacun il a sa boîte. J'ai
aussi les pinces du cordon ombilical, et les bracelets de la clinique
où il y a le nom, la date, je les ai tous gardés.
Nassera : Une mèche de cheveux de
ma fille, que j'ai coupés
Nassera : J'ai gardé les costumes
de mon mari dans l'armoire, de temps en temps je les sors...
Hayat : J'ai gardé des tricots de
quand j'étais jeune fille, faits à la main , j'y tiens beaucoup,
d'ailleurs je les mets encore.
Orkeia : J'ai gardé quelques
trucs de mon fils, un peu mais pas tout, des bracelets, l'autre jour
j'ai pris la boîte, j'ai regardé pour voir l'effet que ça me
faisait, mais je ne sais pas si j'arriverais à les mettre encore, je
pensais les mettre, mais bon je n'y arrive pas encore. On verra.
Nacera : Kaftan, burnous
Aïcha : la photo de mon mariage,
avec ma famille et la famille de mon mari / Une vieille photo de ma
belle mère quand elle était jeune fille
Hayat
Un braceletInterludes
. Dimanche : Les enfants sont
contents, ils font la grasse matinée. La journée la plus cool.
Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
. Lundi : on reprend l'école,
donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de bonne heure,
ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner, ensuite
réveiller les enfants et les préparer à partir.
. Mardi : Pratiquement pareil.
Accompagner les enfants à l'école, et préparer le repas du midi et
le soir, faire le ménage, récupérer les enfants à la fin de la
journée, et amener Arylès au karaté.
. Mercredi : Journée la plus
chargée, car les filles je les accompagne au collège et Arylès à
une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas. Après
midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après ça, on
rentre à la maison, les enfants prennent leur douche, mangent,
ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et tout le
monde au lit.
. Aujourd'hui : Le matin, je
suis sortie faire des papiers. Le midi, sont rentrés mes deux
enfants, je leur ai donné à manger, ils sont repartis à l'école
et moi je suis venue à l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)
*
. Ma fille a préparé un gâteau au
chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la première
fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le féliciter
par la maîtresse !
. Arylès a fait des progrès en
lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par obligation
!
. J'ai remarqué que les enfants
mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je suis très
active en journée, prête à tout faire, mais je me fatigue vite
vers la soirée comme les tout petits.
(Hayat)
*
Hier je suis sortie avec ma fille,
l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est parties
manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison, j'ai fait
la prière, j'ai regardé la télé. (Kheira)
*
. Lundi : Je suis allé à
l'école. J'ai eu un contrôle de géographie et de maths avec ma
maîtresse du lundi.
. Mardi : J'ai eu un peu mal à
la tête. J'ai fait chorale l'après-midi et musique, de la danse à
la récré et poésie.
. Mercredi : Je suis allé à
mon centre aéré, et aussi c'est un endroit pour prier, ça
s'appelle « L'Oeuvre », à Endoume. La devise, c'est
« ici on joue, ici on prie ».
.
Jeudi
: Je suis pas allé à l'école, et je suis avec ma mère à écrire
ma semaine.
(Jérôme)
*
Lundi je suis allée chez le dentiste.
Mardi je suis allée avec mon mari,
avec bébé pour le vaccin au dispensaire.
Mercredi je suis restée à la maison
avec mes enfants.
Jeudi je suis restée à la maison.
Vendredi j’ai fait les courses.
Samedi je suis restée à la maison.
Dimanche j’ai préparé le pain et les gâteaux avec ma voisine.
(Fatima)
*
Hier je suis allée avec mon mari à la fête du prophète. Mes
filles sont allées au cinéma avec leur frère Mohamed et sa
fiancée.
(Nadjette)
*
Lundi je suis allée chez
ma voisine.
Mardi je suis allée à
la garderie avec mon fils.
Mercredi je suis restée
à la maison avec mes enfants parce qu’ils sont malades.
Vendredi
aussi, toute la semaine, moi je n’allais pas bien, aujourd’hui çà
va.
(Fatima)
*
Samedi, j’ai passé
l’après midi au gymnase La Martine avec les enfants, car Aryles
avait une compétition de karaté. On est arrivé à 13h30, il y
avait énormément de familles avec leurs enfants compétiteurs de
tout âges, arrondissements, de différents clubs et ceintures.
C’était long, une fois
mon fils, habillé et prêt, il fallait attendre son tour, car
c’était à tour de rôle, selon l’âge du compétiteur.
Il n’était pas
stressé, c’était plutôt moi la plus stressée. Ils ont fait des
katas avec un adversaire, plusieurs fois et au final ….le fameux
combat ! Nous l’avons encouragé, à la fin çà s’est bien
passé, il a réussi les katas ainsi que le combat. Il était ravi
pour sa victoire et nous également.
Dimanche : le matin on est resté à la maison,
ménage, cuisine, repassage, l’après-midi on est allé faire les
magasins pour voir les soldes
(Hayat)
*
J’ai passé une bonne
semaine.
Jeudi avec ma fille, nous avons fait les courses, visité
les magasins de chaussures, de vêtements sans acheter, juste pour le
plaisir. Nous avons aussi visité les magasins de meubles toujours
pour le plaisir et après en fin d’après midi, nous avons pris un
chocolat chaud. Un moment agréable où nous avons discuté de tout
et de rien après il a fallu qu’elle rentre pour récupérer mes
petites filles à l’école.
(Orkeïa)
*
Samedi, il y a dix jours,
ma cousine Nawelle a eu un nouveau bébé qui s’appelle Sarah.
Hier la sœur de Nawelle, mon autre cousine a eu
l’appendicite.
Mohamed est arrivé à la
maison avec sa fiancée, on a mangé avec mes filles et avec ma sœur,
j’ai préparé des cordons bleus avec de la chorba. Ma sœur est
restée 3 jours à la maison et puis elle est retournée chez elle,
dans le 7° arrondissement.
(Nadjette)
*
Lundi passé on a
déménagé, à la main, l’ancienne maison n’était pas loin, je
suis passé du 127 au 113.
Ma fille, ma belle sœur, ma sœur, mon fils, tout le
monde nous a aidés. Mon mari aussi, c’était le premier, après il
était fatigué. Il a fallu faire la peinture dans l’ancienne
maison, on l’a eue propre, on l’a laissée propre. Je suis
contente, les copines sont venues à la nouvelle maison pour faire la
fête, les voisins, la famille aussi. J’ai fait les gâteaux.
(Nadjette)
*
Vendredi, on a baladé
avec ma fille, on a fait les soldes pour voir ce qu’il y avait de
beau. Nous avons visité les magasins de vêtements et de meubles du
côté d’Auchan, nous n’avons rien acheté de particulier.
Ensuite nous sommes allés manger ensemble et discuter de tout et de
rien.
J’ai partagé une journée agréable avec ma fille et
cela m’a fait plaisir.
(Orkeïa)
*
La semaine dernière, mardi je vais aux courses,
mercredi je sors au supermarché. Le week-end, je le passe à la
maison.
(Selvina)
*
Tout le monde est content surtout les
enfants, que du bonheur !
Le 30 décembre, c’était mon
anniversaire, mes enfants m’ont fait plaisir, ils ont préparé un
gâteau pour moi.
Le 31 Décembre : dernier jour de
l’année, on a vu le feu d’artifice sur le vieux port, il était
splendide, ensuite on est rentré à la maison, on a réveillonné en
famille jusqu’à 1h du matin.
(Hayat)
*
Lundi je suis allée à la RTM pour
changer ma carte de transport.
Dimanche matin, j’ai fait le
nettoyage
Samedi je suis allé au marché pour
faire les courses, l’après- midi, je suis allée chez ma belle
sœur.
Vendredi, je ne suis pas sortie, je
suis restée chez moi.
Jeudi je me suis promenée au vieux
port.
Mercredi je me suis promenée au centre
bourse, j’ai fait les magasins.
Mardi matin j’avais rendez-vous avec pôle emploi.
(Aïcha)
*
Mercredi on était en sortie vers les
Alpes moi et ma fille et le fils de ma copine. On était très
content car je ne suis jamais allée là-bas, on s’est bien amusés
à la neige.
(Nassera)
*
Il y a quelques jours, j’ai
rencontré la maîtresse de mes enfants quand ils étaient au CP.
Nous avons évoqué ces années là, car ma fille était sa
chouchoute et nous avons échangé nos numéros de téléphone. Elle
m’a promis de chercher les photos de mes enfants et de me les
donner. J’ai été très heureuse de la rencontrer, nous nous
sommes promis de nous revoir.
(Orkeïa)
*
Aujourd’hui : après avoir
déposé mon fils à l’école, je suis allée au secrétariat pour
régler la cantine, ensuite je suis rentrée directement à la
maison, j’ai passé la matinée à la cuisine, j’ai préparé les
lasagnes comme promis.
Hier : c’était la routine, le
grand ménage, lessive et repassage pour la soirée.
Mercredi 11 décembre : journée
agréable et inoubliable pour les enfants et moi aussi ; On
s’est amusés très bien, le paysage est magnifique, il faisait
beau. On a fait de la luge, je me suis amusée comme une petite
fille. J’ai fait une bataille de boules de neige avec mes enfants.
(Hayat)
Vendredi quand j’étais à ALDI pour faire mes
courses. Il est entré un homme avec une arme, il a pris tout
l’argent de la caisse. J’ai eu peur pour moi et ma fille, la peur
m’a envahie, il a fallu que je prenne des comprimés pour me
calmer.
(Nassera)
*
Pour moi c’est toujours pareil, c’est la routine
rien de spécial, les jours ils se ressemblent : le matin le
ménage et le soir devant la télé.
(Nassera)
*
Nadjette : Cette semaine, j'ai fait les préparatifs
du mariage de ma cousine. Hier j'ai téléphoné à ma mère. Elle
m'a appris le décès de ma cousine en Algérie.
*
Dimanche : Les
enfants sont contents, ils font la grasse matinée. La journée la
plus cool. Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
Lundi : on reprend
l'école, donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de
bonne heure, ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner,
ensuite réveiller les enfants et les préparer à partir.
Mardi :
Pratiquement pareil. Accompagner les enfants à l'école, et préparer
le repas du midi et le soir, faire le ménage, récupérer les
enfants à la fin de la journée, et amener Arylès au karaté.
Mercredi : Journée
la plus chargée, car les filles je les accompagne au collège et
Arylès à une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas.
Après midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après
ça, on rentre à la maison, les enfants prennent leur douche,
mangent, ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et
tout le monde au lit.
Aujourd'hui : Le matin, je suis sortie faire des
papiers. Le midi, sont rentrés mes deux enfants, je leur ai donné à
manger, ils sont repartis à l'école et moi je suis venue à
l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)
*
. Ma fille a préparé un
gâteau au chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la
première fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le
féliciter par la maîtresse !
. Arylès a fait des
progrès en lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par
obligation !
. J'ai remarqué que les
enfants mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je
suis très active en journée, prête à tout faire, mais je me
fatigue vite vers la soirée comme les tout petits.
*
Hier je suis sortie avec
ma fille, l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est
parties manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison,
j'ai fait la prière, j'ai regardé la télé.
(Kheira)
*
Nadia : Un jour, mon fils à
l'école dans la cour il a trouvé une montre en or, une belle
montre, il m'a dit : « Maman, regarde ce que j'ai
trouvé ». je lui ai dit : « Ne le montre pas. Quand
tu entends quelqu'un dire j'ai perdu une montre, là tu lui
rendras ». Et un jour, c'était la fille de l'ambassadeur du
Gabon, elle disait « Ouais, c'était un cadeau, j'ai
perdu... ». Mon fils a demandé : « qu'est-ce que tu
as perdu ? ». « Une montre » elle a dit. Il a
dit : « Je l'ai trouvée ». Et elle « Espèce
de con, c'est maintenant que tu me le dis ! »
Là-bas
/ ici
Nadjette : Mes enfants, ils ne
pourraient pas vivre en Algérie, même partir en vacances. Mes
filles, elles disent « la prochaine fois tu descends toute
seule. » Elles aiment la famille, mais il n'y a pas pour des
sorties toutes seules. Ici il y a beaucoup de choses de bien. Ca va
là-bas aussi, mais c'est pas pareil. Ma fille, quand elle est
revenue à la maison cette année, elle a embrassé les murs. Elle a
dit « oh ma maison, vive la France ! ». Je lui dis
« pourquoi tu dis « Vive la France », là-bas aussi
c'est bien. Et elle : « je m 'en fous, la prochaine
fois je descends pas. 15 jours, 10 jours, pas plus. » Cette
année je vais descendre avec ma mère, et ma fille me dit « très
bien, vas-y toute seule »
Hayat : La façon qu'on vit ici et
la façon qu'on vit là-bas c'est pas pareil
Nassera : Nous, quand on est
arrivé ici, on avait la mentalité de là-bas, mais petit à petit
ça y est on s'est adaptés.
Selvina :
Ici, c'est mieux (qu'au Portugal). Mon fils, qui est handicapé,
là-bas il allait à l'école normale, alors qu'ici j'ai une aide,
pour l'école et le docteur.
*
Orkeia : Nous, dans nos origines,
il faut toujours qu'on passe par être mariée et avoir des enfants
pour être reconnue dans la société, dans la famille, etc... C'est
rare que tu trouves chez nous une fille célibataire.
Après, nous on n'a pas éduqué nos
enfants comme ça, moi ma fille elle a pris qui elle voulait, je ne
l'ai pas éduquée comme ça.
*
Hayat : Généralement on se fait
enterrer là-bas, parce que sinon ça revient cher. A chaque fois
qu'il y a un enterrement de quelqu'un qui vient de ma région, on
nous envoie un message pour dire : voilà, telle personne elle
est décédée elle part telle date en Algérie, tel jour. C'est
automatique, il y a des personnes qui s'occupent de ça, c'est comme
une association. On se connaît tous, ça devient comme une famille.
Ils nous envoient un message et on paye, pour le bateau et
l'enterrement. La famille n'a rien à faire. Juste ils accompagnent
le cercueil
Nadjette : Nous pour ça on a une
assurance, on paye 180€/an pour 6 personnes
Hayat : Quand quelqu'un meurt,
c'est cher et c'est douloureux.
Nadjette : Moi je veux être enterrée
là-bas et que mes enfants aussi
Hayat : Moi je veux être enterrée
là-bas. Mes enfants ? Je ne leur parle pas de ça les pauvres
Aïcha : Moi ? Je
n'ai pas pensé à ça.
*
Nadjette
: Là-bas, il y en a qui pensent que la femme, même si elle souffre,
il faut qu'elle reste avec l'homme.
*
Là, je vis pas avec mes parents, ils
sont à Mayotte. Ici je suis chez mon oncle. Ma sœur elle est à
Paris, ça fait 5 ans qu'on ne s'était pas vues. Aux vacances de
Noël, c'était la première fois qu'on se retrouvait, à Marseille,
ma sœur est venue, mes parents aussi, toute la famille était là.
(Raïzani)
*
Là-bas
il n'y a pas le tramway, avec les bus, avec les motos, avec la
voiture...Il n'y a pas de téléphone, pas de télévision, pas de
sorties. Moi aussi avant à mon fils j'ai dit « Si tu n'as pas
le bac, tu te maries là-bas, au bled » « et lui :
non non non, jamais de la vie !!! »
(Nadjette)
*
Mon
cousin, il a 15 ans, il n'écoutait pas du tout à l'école, il se
battait, il frappait les profs, il avait 5 de moyenne, donc sa mère
elle a dit « non », on l'a envoyé à Mayotte. Peut-être
en grandissant un peu ou en vivant là-bas il va changer. Ici il n'y
a que des femmes, des fois il avait des coups de colère, on croyait
qu'il allait frapper sa mère, elle avait peur. Là-bas il y a des
oncles, il ne les connaît pas, il ne les a jamais vus, il est né
ici. Quand il a su qu'il allait partir, il pleurait beaucoup, il
disait « Je vais changer », mais sa mère elle a dit au
bout d'un moment « non, c'est bon... ». Ca a été dur
pour elle aussi, mais elle fait ça pour son bien. Donc, il est parti
vendredi. La famille était là, elle a aidé pour acheter le billet.
On l'a tous accompagné à l'aéroport, deux voitures. On a sorti les
mouchoirs.
(Raïzani)
*
Un jour mon fils me
raconta qu’il avait rêvé d’un chien, il voulait connaître la
traduction de son rêve. Je lui ai dit que chez nous en France, on
dit que le chien c’est un ami et que chez les algériens c’est un
ennemi. Mon fils répliqua : « alors maman, je suis issu
de deux cultures, que dois-je dire ? »
(Nadia)
Liberté
C’est une semaine très
importante dans ma vie, depuis le temps que j’attends ce moment.
Je pars à l’internat.
Je suis contente, en même temps j’ai peur. Même si j’ai rêvé
de prendre ma liberté. Et quand ce jour arrive, je suis terrifiée à
l’idée de quitter ma famille, mes amies et mes habitudes. On verra
si le deuxième jour, je ne retourne pas chez moi.
(Raïzani)
Mari
Nassera : Mon mari, quand il était vivant il
disait « moi je vais apprendre à ma fille le calcul, je vais
lui apprendre à conduire »... il a promis beaucoup de chose...
et puis il est mort...
Il était gentil avec moi, franchement
un ange... Si je retrouve un homme bien, gentil, pourquoi pas, me
remarier, mais le problème c'est qu'il faut qu'il considère ma
fille comme sa fille. Parce que ma fille elle passe en premier. Le
mari après.
*
Mon mari, il n’a que
les matches de foot dans la tête. Il regarde toujours à quelle
heure ça commence. Il fait la prière pour gagner le match, si il ne
gagne pas il est triste, il dit que c’est la faute de l’arbitre.
Il connaît les joueurs de L’OM, Paris, Barcelone tous. Il oublie
peut être le nom des enfants mais pas le nom des joueurs.
Il est gentil quand même,
il n’est pas rancunier. Quand on se dispute, je lui dis laisse-moi
tranquille, il rigole, il ne garde pas le mal, il a bon cœur.
L’argent il s’en fout, il donne, il donne aux enfants. Si demain
je veux aller en Algérie, il me donne l’argent, il n’est pas
radin. Mon mari il est bien, ma belle mère aussi, elle est très
gentille avec moi et mes enfants.
Mariage
Mes parents se sont mariés non parce
qu'ils se connaissaient mais parce que mon grand-père maternel était
le voisin de mon grand-père paternel, donc du coup ils ont organisé
un mariage de famille pour mon père et ma mère.
Mon mari et moi on s'est rencontrés car on s'est fait
présenter par une amie, ensuite nos parents aussi ont fait
connaissance entre eux, après cela on a été mariés. (Hayat)
Maternité
Hayat :
Avoir un bébé c'est une chance magnifique. Être mère c'est un
beau cadeau de la nature. C'est des moments inoubliables. J'adore les
enfants.
*
Quand
j'étais jeune fille, je m'occupais déjà de mes frères et sœurs,
et je rêvais toujours d'avoir des enfants. C'est pour ça, quand je
me suis mariée j'ai pas attendu longtemps pour tomber enceinte du
premier garçon. Ça change tout car de s'occuper de son propre
enfant c'est pas comme de s'occuper de ses frères et sœurs. Avant
d'avoir des enfants c'est la liberté, c'est le temps libre, pas de
souci, mais avec les enfants c'est le manque de temps pour soi même,
pour travailler. Et les enfants demandent beaucoup de temps. (Saïda)
*
Je
suis mère de trois enfants, mais dès fois je réalise pas, car je
regarde en arrière et je me dis y'a pas longtemps, j'étais enfant
comme eux, je jouais, je voyais que le présent et je me souciais de
rien ! Mais cela a changé, car je suis une maman heureuse, contente
de voir ces petits êtres qui grandissent tellement vite, et ils
m'apportent énormément de joie et de bonheur, même si des fois on
rencontre des petites difficultés dans la société, mais je me dis
que ces petits ils vont devenir des adultes dans le futur et des bons
citoyens dans la société, j'espère. (Hayat)
*
L'instinct maternel, mon dieu, je passe quelques jours
chez mon fils, au moment de lui dire adieu je pleure tout le long du
trajet, avant de rentrer chez moi. (Nadjia)
*
Orkeia :
J'ai connu une dame, qui avait une société à elle, elle a fait le
choix de ne jamais avoir d'enfant, parce qu'elle a toujours voulu
travailler pour elle, et puis elle a toujours eu peur, elle disait
« Tu te rends compte, un enfant, s'il lui arrive quelque
chose... jamais je m'en remettrai.» Elle avait connu des gens à
qui c'était arrivé. Elle préférait s'occuper de sa société.
Elle a toujours sa société et elle est célibataire.
*
Nassera : Depuis toujours, c'est
un rêve pour moi d'être maman. Quand j'étais petite, je jouais
avec mes coussins : je disais que c'était mes enfants.
*
Raïzani : Moi je voudrais 4 enfants : 2
filles, 2 garçons... d'abord les garçons comme ça ils pourront
s'occuper de leurs soeurs.
Médicaments
Nassera :
Quand j’étais petite, j’avais la varicelle, mes parents ils
m’ont forcée à manger la soupe de tortue et je l’ai mangée en
pleurant.
Nadia :
Nous, on nous donnait des escargots dans de l'huile d'olive pour la
bronchite, on mangeait ça, c'est bon, ma mère elle soignait comme
ça.
Hayat :
En hiver, ma mère quand j’étais malade, elle m’obligeait à
boire l’huile d’olive ancienne. C’était vraiment horrible,
comme l’huile de foie de morue, par contre c’est vraiment
efficace.
Méfiance
Mes
enfants je leur disais : « Et fais attention qu'on ne te
touche pas là. Fais attention de ne pas suivre des étrangers,
quelqu'un que tu ne connais pas, fais attention » Je me suis
toujours méfiée de ces choses là. J'avais peur. Un jour, j'ai
envoyé un taxi chercher mes enfants à l'école : le taxi est
revenu bredouille, il m'a dit : « Les enfants ils ne
veulent pas monter avec moi ». Je suis allée avec lui, j'ai
payé deux courses, et je les ai engueulés. Ils m'ont dit :
« Maman, c'est toi qui nous a dit de ne pas monter avec
quelqu'un qu'on ne connaît pas. ». J'ai rien dit.
(Nadia)
Mère
Hayat :
Il n'y a pas plus chère que ma mère.
*
Chez
nous, il y a un proverbe qui dit : « Quand tu perds ton
père, tu perds un peu, quand tu perds ta mère tu perds tout »
(Hayat)
*
Une mère ne remplace pas un père
Un
père ne remplace pas une mère
(Chaïma)
Mère
et fille
Nadia : La fille, c'est une amie
avec sa mère
Hayat : Oui, c'est
vrai, et plus elles grandissent, plus on devient des amies. Avec la
grande, elle n'est pas adulte mais elle est presque adulte, bientôt
elle va avoir 15 ans, elle me raconte tout et moi je lui raconte
tout. Presque comme une amie. On peut discuter de tout.
*
Nassera : Je souhaite
que plus tard, quand ma fille elle sera grande je serai une copine
pour elle. Ma fille c'est une partie de moi.
*
Dans la semaine écoulée, j'ai reçu
un coup de fil du Canada - Vancouver est une ville frontalière de
l'Amérique – Ma fille, elle y vit depuis 15 ans avec ses trois
enfants et son mari. D'habitude elle ne m'appelle que pour les fêtes.
Et voilà qu'elle me dit qu'elle n'en peut plus de vivre avec un mari
qui profite d'elle. Enseignante dans une école de langue française,
elle ramène l'argent à la maison et s'occupe de son foyer, alors
que son mari se la coule douce en percevant le chômage, égoïste,
il ne l'aide pas.
Lorsque j'ai fait la connaissance de
son mari, je suis intuitive, j'ai mis ma fille en garde, elle n'avait
que 17 ans, il était beau comme un acteur, mais j'ai compris qu'il
n'en voulait qu'à sa nationalité. J'étais veuve, je n'ai pas voulu
lui signer l'acte de majorité.
Alors lorsqu'elle a eu ses 18 ans, elle
se maria avec cet homme que je trouvais antipathique, sans me
prévenir. Alors j'ai perdu ma fille.
Mais voilà qu'elle m'apprend cette
nouvelle. Je le pressentais que ça finirait ainsi.
Ma fille avec le remord me demande
d'aller vivre avec elle, une fois le divorce entamé.
Mais je réfléchis, les enfants
parlent anglais et français avec un fort accent.
Est-ce que je pourrai faire quelque
chose pour les aider ? J'en doute.
Son mari a voulu l'éloigner de moi
pour qu'elle m'oublie. Sans compter sur le destin.
Il y a un proverbe qui dit « celui
qui creuse un trou pour son ennemi, tombera dedans »
je suis seule à Marseille. Veuve. Mais j'avoue que le
mari de ma fille l'a bien mérité. (Nadia)
Mère
et fils
Mon fils, il aime beaucoup la galette, sa femme elle ne
sait pas la faire, parce qu’elle est jeune, elle a 21 ans, elle
sait faire les quiches, les pâtes. Elle est gentille avec mon fils,
et je suis contente, parce que s’il était triste, je serais
triste.
(Nadjette)
Moralité
Mes enfants, je ne les ai pas éduqués dans la
religion, non, ils font ce qu'ils veulent. Les enfants, ils
choisissent quand ils grandissent, mais je veux qu'ils soient éduqués
dans la bonne moralité.
(Nadia)
Nourriture
J’aime tout parce que ma mère elle
sait faire tout, mais j’aime beaucoup le H’rira, c’est un plat
comment dire « le préféré » parce que maman aime
beaucoup et moi j’aime beaucoup ma mère.
(Malika)
*
Quand
je suis arrivée en France, j'ai souffert avec mes enfants, pendant
presque deux ans. Le grand avait 11 ans, l'autre 7 ans, l'autre 2
ans, l'autre 4 mois, mon mari n'avait pas de travail. Ma belle mère,
elle habitait à côté mais ses enfants ne la laissait pas nous
aider. Ce sont les voisins, des français, qui donnaient à manger
pour mes enfants. On nous donnait des colis aussi, des chèques pour
manger. Maintenant on a la voiture, la moto, le travail... Mais il ne
faut pas oublier. J'ai toujours dit à mes enfants : « Si
tu manges une pomme... Il y en a qui ne mangent pas de pommes »
(Nadjette)
Objet
souvenir
Aïcha : Mes frères, ils m'ont
offert deux bracelets le jour de mon mariage. Je ne les porte pas
tous les jours, juste pour les fêtes, sinon ils sont rangés.
Fathia : Chez moi j'ai un cadre
que m'a offert mon ex., quand j'étais avec lui. C'est un beau cadre,
un grand cadre. Il est accroché dans le salon. Quand je rentre dans
le salon, je le regarde tout le temps. En plus, quand il me l'a
envoyé, j'étais enceinte de ma fille de 6 mois. Ca me rappelle des
souvenirs.
J'ai pas de souvenir de mes parents.
Hayat : Quand on voit l'objet on
pense à la personne, on pense au moment où on nous l'a offert. Je
me rappelle quand elle me l'a offert (le bracelet) j'étais super
super contente, parce que c'est pas donné, c'est un bijou rare..
J'ai dit « olala c'est pas vrai... »
Nassera : Quand j'ai accouché de
ma fille, j'étais là-bas en Algérie, personne ne m'a fait un
cadeau.
Hayat : J'ai gardé les dents de
lait de mes enfants, j'ai les boites, chacun il a sa boîte. J'ai
aussi les pinces du cordon ombilical, et les bracelets de la clinique
où il y a le nom, la date, je les ai tous gardés.
Nassera : Une mèche de cheveux de
ma fille, que j'ai coupés
Nassera : J'ai gardé les costumes
de mon mari dans l'armoire, de temps en temps je les sors...
Hayat : J'ai gardé des tricots de
quand j'étais jeune fille, faits à la main , j'y tiens beaucoup,
d'ailleurs je les mets encore.
Orkeia : J'ai gardé quelques
trucs de mon fils, un peu mais pas tout, des bracelets, l'autre jour
j'ai pris la boîte, j'ai regardé pour voir l'effet que ça me
faisait, mais je ne sais pas si j'arriverais à les mettre encore, je
pensais les mettre, mais bon je n'y arrive pas encore. On verra.
Nacera : Kaftan, burnous
Aïcha : la photo de mon mariage,
avec ma famille et la famille de mon mari / Une vieille photo de ma
belle mère quand elle était jeune fille
Hayat
Un bracelet en argent
Berbère que j’ai eu en cadeau par ma mère à l’âge de 14 ans a
une valeur inestimable pour moi. Elle l’a fait faire chez un
bijoutier qui déjà à réalisé des bijoux à ma grand-mère, à
mes tantes et à ma mère.
Il ne me va plus, j’ai
décidé de le donner à ma fille, pour son anniversaire, pour ses 15
ans. Et pour faire égalité, je l’ai amené cette année en
Kabylie, je suis repartie chez le même bijoutier, sauf que c’est
le fils qui a pris le relais, je lui ai demandé de me refaire le
même pour mon autre fille, il m’a dit que c’était faisable.
Nadia
Un jour j’étais partie
rendre visite à mon père aujourd’hui décédé. Après les
salutations et les embrassades, il était seul à la maison, ma mère
était sortie. Il me dit qu’elle ne va pas tarder à arriver, et de
la poche de son gilet, il sort une montre pour regarder l’heure.
Je lui dis que j’aime
bien cette montre ancienne, alors, il me l’a offerte. Pour le
remercier je lui ai donné un peu d’argent car il vivait avec une
petite retraite.
Aujourd’hui je l’ai
toujours cette montre, mais elle ne fonctionne plus, lorsque je la
vois, j’ai une pensée pour mon père. Que dieu ait son âme.
Raïzani
Le collier de ma petite
sœur est très important pour moi, ce collier m’évoque des
souvenirs de ma sœur encore vivante, ce collier nous lie toute les
deux.
Un jour, j’ai perdu mon
collier à la rivière, donc j’ai eu peur de rentrer à la maison,
comme nos colliers se ressemblent, ma sœur a décidé de me donner
le sien.
Quand on est rentré,
elle a dit à ma mère : « j’ai perdu mon collier. »
Ma mère s’est fâchée parce qu’elle nous les avait offerts pour
notre naissance. A partir de ce jour là, j’ai compris que ma sœur
m’aimait beaucoup, mois aussi je l’aime. Depuis ce jour, ma mère
ne sait pas que j’ai le collier de ma sœur.
Ce collier, je ne le
touche pas, c’est juste pour les yeux.
Hayat : Une photo du paysage de ma
région / une couverture tricotée par ma mère, pour mon premier
enfant / l'ensemble de la circoncision de mon fils, avec le petit
chapeau, le gilet tout brodé, les babouches et le burnous.
en argent
Berbère que j’ai eu en cadeau par ma mère à l’âge de 14 ans a
une valeur inestimable pour moi. Elle l’a fait faire chez un
bijoutier qui déjà à réalisé des bijoux à ma grand-mère, à
mes tantes et à ma mère.
Il ne me va plus, j’ai
décidé de le donner à ma fille, pour son anniversaire, pour ses 15
ans. Et pour faire égalité, je l’ai amené cette année en
Kabylie, je suis repartie chez le même bijoutier, sauf que c’est
le fils qui a pris le relais, je lui ai demandé de me refaire le
même pour mon autre fille, il m’a dit que c’était faisable.
Nadia
Un jour j’étais partie
rendre visite à mon père aujourd’hui décédé. Après les
salutations et les embrassades, il était seul à la maison, ma mère
était sortie. Il me dit qu’elle ne va pas tarder à arriver, et de
la poche de son gilet, il sort une montre pour regarder l’heure.
Je lui dis que j’aime
bien cette montre ancienne, alors, il me l’a offerte. Pour le
remercier je lui ai donné un peu d’argent car il vivait avec une
petite retraite.
Aujourd’hui je l’ai
toujours cette montre, mais elle ne fonctionne plus, lorsque je la
vois, j’ai une pensée pour mon père. Que dieu ait son âme.
Raïzani
Le collier de ma petite
sœur est très important pour moi, ce collier m’évoque des
souvenirs de ma sœur encore vivante, ce collier nous lie toute les
deux.
Un jour, j’ai perdu mon
collier à la rivière, donc j’ai eu peur de rentrer à la maison,
comme nos colliers se ressemblent, ma sœur a décidé de me donner
le sien.
Quand on est rentré,
elle a dit à ma mère : « j’ai perdu mon collier. »
Ma mère s’est fâchée parce qu’elle nous les avait offerts pour
notre naissance. A partir de ce jour là, j’ai compris que ma sœur
m’aimait beaucoup, mois aussi je l’aime. Depuis ce jour, ma mère
ne sait pas que j’ai le collier de ma sœur.
Ce collier, je ne le
touche pas, c’est juste pour les yeux.
Hayat : Une photo du paysage de ma
région / une couverture tricotée par ma mère, pour mon premier
enfant / l'ensemble de la circoncision de mon fils, avec le petit
chapeau, le gilet tout brodé, les babouches et le burnous.
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