lundi 7 mars 2016

Interludes

. Dimanche : Les enfants sont contents, ils font la grasse matinée. La journée la plus cool. Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
. Lundi : on reprend l'école, donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de bonne heure, ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner, ensuite réveiller les enfants et les préparer à partir.
. Mardi : Pratiquement pareil. Accompagner les enfants à l'école, et préparer le repas du midi et le soir, faire le ménage, récupérer les enfants à la fin de la journée, et amener Arylès au karaté.
. Mercredi : Journée la plus chargée, car les filles je les accompagne au collège et Arylès à une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas. Après midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après ça, on rentre à la maison, les enfants prennent leur douche, mangent, ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et tout le monde au lit.
. Aujourd'hui : Le matin, je suis sortie faire des papiers. Le midi, sont rentrés mes deux enfants, je leur ai donné à manger, ils sont repartis à l'école et moi je suis venue à l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)

*

. Ma fille a préparé un gâteau au chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la première fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le féliciter par la maîtresse !
. Arylès a fait des progrès en lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par obligation !
. J'ai remarqué que les enfants mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je suis très active en journée, prête à tout faire, mais je me fatigue vite vers la soirée comme les tout petits.
(Hayat)

*

Hier je suis sortie avec ma fille, l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est parties manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison, j'ai fait la prière, j'ai regardé la télé. (Kheira)

*
. Lundi : Je suis allé à l'école. J'ai eu un contrôle de géographie et de maths avec ma maîtresse du lundi.
. Mardi : J'ai eu un peu mal à la tête. J'ai fait chorale l'après-midi et musique, de la danse à la récré et poésie.
. Mercredi : Je suis allé à mon centre aéré, et aussi c'est un endroit pour prier, ça s'appelle « L'Oeuvre », à Endoume. La devise, c'est « ici on joue, ici on prie ».
. Jeudi : Je suis pas allé à l'école, et je suis avec ma mère à écrire ma semaine.
(Jérôme)

*

Lundi je suis allée chez le dentiste.
Mardi je suis allée avec mon mari, avec bébé pour le vaccin au dispensaire.
Mercredi je suis restée à la maison avec mes enfants.
Jeudi je suis restée à la maison.
Vendredi j’ai fait les courses.
Samedi je suis restée à la maison.
Dimanche j’ai préparé le pain et les gâteaux avec ma voisine.
(Fatima)

*

Hier je suis allée avec mon mari à la fête du prophète. Mes filles sont allées au cinéma avec leur frère Mohamed et sa fiancée.
(Nadjette)

*


Lundi je suis allée chez ma voisine.
Mardi je suis allée à la garderie avec mon fils.
Mercredi je suis restée à la maison avec mes enfants parce qu’ils sont malades.
Vendredi aussi, toute la semaine, moi je n’allais pas bien, aujourd’hui çà va.
(Fatima)

*

Samedi, j’ai passé l’après midi au gymnase La Martine avec les enfants, car Aryles avait une compétition de karaté. On est arrivé à 13h30, il y avait énormément de familles avec leurs enfants compétiteurs de tout âges, arrondissements, de différents clubs et ceintures.
C’était long, une fois mon fils, habillé et prêt, il fallait attendre son tour, car c’était à tour de rôle, selon l’âge du compétiteur.
Il n’était pas stressé, c’était plutôt moi la plus stressée. Ils ont fait des katas avec un adversaire, plusieurs fois et au final ….le fameux combat ! Nous l’avons encouragé, à la fin çà s’est bien passé, il a réussi les katas ainsi que le combat. Il était ravi pour sa victoire et nous également.
Dimanche : le matin on est resté à la maison, ménage, cuisine, repassage, l’après-midi on est allé faire les magasins pour voir les soldes
(Hayat)

*

J’ai passé une bonne semaine.
Jeudi avec ma fille, nous avons fait les courses, visité les magasins de chaussures, de vêtements sans acheter, juste pour le plaisir. Nous avons aussi visité les magasins de meubles toujours pour le plaisir et après en fin d’après midi, nous avons pris un chocolat chaud. Un moment agréable où nous avons discuté de tout et de rien après il a fallu qu’elle rentre pour récupérer mes petites filles à l’école.
(Orkeïa)

*

Samedi, il y a dix jours, ma cousine Nawelle a eu un nouveau bébé qui s’appelle Sarah.
Hier la sœur de Nawelle, mon autre cousine a eu l’appendicite.
Mohamed est arrivé à la maison avec sa fiancée, on a mangé avec mes filles et avec ma sœur, j’ai préparé des cordons bleus avec de la chorba. Ma sœur est restée 3 jours à la maison et puis elle est retournée chez elle, dans le 7° arrondissement.
(Nadjette)

*

Lundi passé on a déménagé, à la main, l’ancienne maison n’était pas loin, je suis passé du 127 au 113.
Ma fille, ma belle sœur, ma sœur, mon fils, tout le monde nous a aidés. Mon mari aussi, c’était le premier, après il était fatigué. Il a fallu faire la peinture dans l’ancienne maison, on l’a eue propre, on l’a laissée propre. Je suis contente, les copines sont venues à la nouvelle maison pour faire la fête, les voisins, la famille aussi. J’ai fait les gâteaux.
(Nadjette)

*

Vendredi, on a baladé avec ma fille, on a fait les soldes pour voir ce qu’il y avait de beau. Nous avons visité les magasins de vêtements et de meubles du côté d’Auchan, nous n’avons rien acheté de particulier. Ensuite nous sommes allés manger ensemble et discuter de tout et de rien.
J’ai partagé une journée agréable avec ma fille et cela m’a fait plaisir.
(Orkeïa)

*

La semaine dernière, mardi je vais aux courses, mercredi je sors au supermarché. Le week-end, je le passe à la maison.
(Selvina)

*

Tout le monde est content surtout les enfants, que du bonheur !
Le 30 décembre, c’était mon anniversaire, mes enfants m’ont fait plaisir, ils ont préparé un gâteau pour moi.
Le 31 Décembre : dernier jour de l’année, on a vu le feu d’artifice sur le vieux port, il était splendide, ensuite on est rentré à la maison, on a réveillonné en famille jusqu’à 1h du matin.
(Hayat)

*

Lundi je suis allée à la RTM pour changer ma carte de transport.
Dimanche matin, j’ai fait le nettoyage
Samedi je suis allé au marché pour faire les courses, l’après- midi, je suis allée chez ma belle sœur.
Vendredi, je ne suis pas sortie, je suis restée chez moi.
Jeudi je me suis promenée au vieux port.
Mercredi je me suis promenée au centre bourse, j’ai fait les magasins.
Mardi matin j’avais rendez-vous avec pôle emploi.
(Aïcha)

*

Mercredi on était en sortie vers les Alpes moi et ma fille et le fils de ma copine. On était très content car je ne suis jamais allée là-bas, on s’est bien amusés à la neige.
(Nassera)

*

Il y a quelques jours, j’ai rencontré la maîtresse de mes enfants quand ils étaient au CP. Nous avons évoqué ces années là, car ma fille était sa chouchoute et nous avons échangé nos numéros de téléphone. Elle m’a promis de chercher les photos de mes enfants et de me les donner. J’ai été très heureuse de la rencontrer, nous nous sommes promis de nous revoir.
(Orkeïa)

*

Aujourd’hui : après avoir déposé mon fils à l’école, je suis allée au secrétariat pour régler la cantine, ensuite je suis rentrée directement à la maison, j’ai passé la matinée à la cuisine, j’ai préparé les lasagnes comme promis.
Hier : c’était la routine, le grand ménage, lessive et repassage pour la soirée.
Mercredi 11 décembre : journée agréable et inoubliable pour les enfants et moi aussi ; On s’est amusés très bien, le paysage est magnifique, il faisait beau. On a fait de la luge, je me suis amusée comme une petite fille. J’ai fait une bataille de boules de neige avec mes enfants.
(Hayat)


Vendredi quand j’étais à ALDI pour faire mes courses. Il est entré un homme avec une arme, il a pris tout l’argent de la caisse. J’ai eu peur pour moi et ma fille, la peur m’a envahie, il a fallu que je prenne des comprimés pour me calmer.
(Nassera)

*

Pour moi c’est toujours pareil, c’est la routine rien de spécial, les jours ils se ressemblent : le matin le ménage et le soir devant la télé.
(Nassera)

*

Nadjette : Cette semaine, j'ai fait les préparatifs du mariage de ma cousine. Hier j'ai téléphoné à ma mère. Elle m'a appris le décès de ma cousine en Algérie.

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Dimanche : Les enfants sont contents, ils font la grasse matinée. La journée la plus cool. Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
Lundi : on reprend l'école, donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de bonne heure, ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner, ensuite réveiller les enfants et les préparer à partir.
Mardi : Pratiquement pareil. Accompagner les enfants à l'école, et préparer le repas du midi et le soir, faire le ménage, récupérer les enfants à la fin de la journée, et amener Arylès au karaté.
Mercredi : Journée la plus chargée, car les filles je les accompagne au collège et Arylès à une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas. Après midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après ça, on rentre à la maison, les enfants prennent leur douche, mangent, ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et tout le monde au lit.
Aujourd'hui : Le matin, je suis sortie faire des papiers. Le midi, sont rentrés mes deux enfants, je leur ai donné à manger, ils sont repartis à l'école et moi je suis venue à l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)

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. Ma fille a préparé un gâteau au chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la première fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le féliciter par la maîtresse !
. Arylès a fait des progrès en lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par obligation !
. J'ai remarqué que les enfants mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je suis très active en journée, prête à tout faire, mais je me fatigue vite vers la soirée comme les tout petits.

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Hier je suis sortie avec ma fille, l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est parties manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison, j'ai fait la prière, j'ai regardé la télé.
(Kheira)


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Nadia : Un jour, mon fils à l'école dans la cour il a trouvé une montre en or, une belle montre, il m'a dit : « Maman, regarde ce que j'ai trouvé ». je lui ai dit : « Ne le montre pas. Quand tu entends quelqu'un dire j'ai perdu une montre, là tu lui rendras ». Et un jour, c'était la fille de l'ambassadeur du Gabon, elle disait « Ouais, c'était un cadeau, j'ai perdu... ». Mon fils a demandé : « qu'est-ce que tu as perdu ? ». « Une montre » elle a dit. Il a dit : « Je l'ai trouvée ». Et elle « Espèce de con, c'est maintenant que tu me le dis ! »



Là-bas / ici

Nadjette : Mes enfants, ils ne pourraient pas vivre en Algérie, même partir en vacances. Mes filles, elles disent « la prochaine fois tu descends toute seule. » Elles aiment la famille, mais il n'y a pas pour des sorties toutes seules. Ici il y a beaucoup de choses de bien. Ca va là-bas aussi, mais c'est pas pareil. Ma fille, quand elle est revenue à la maison cette année, elle a embrassé les murs. Elle a dit « oh ma maison, vive la France ! ». Je lui dis « pourquoi tu dis « Vive la France », là-bas aussi c'est bien. Et elle : « je m 'en fous, la prochaine fois je descends pas. 15 jours, 10 jours, pas plus. » Cette année je vais descendre avec ma mère, et ma fille me dit « très bien, vas-y toute seule »

Hayat : La façon qu'on vit ici et la façon qu'on vit là-bas c'est pas pareil

Nassera : Nous, quand on est arrivé ici, on avait la mentalité de là-bas, mais petit à petit ça y est on s'est adaptés.

Selvina : Ici, c'est mieux (qu'au Portugal). Mon fils, qui est handicapé, là-bas il allait à l'école normale, alors qu'ici j'ai une aide, pour l'école et le docteur.

*

Orkeia : Nous, dans nos origines, il faut toujours qu'on passe par être mariée et avoir des enfants pour être reconnue dans la société, dans la famille, etc... C'est rare que tu trouves chez nous une fille célibataire.
Après, nous on n'a pas éduqué nos enfants comme ça, moi ma fille elle a pris qui elle voulait, je ne l'ai pas éduquée comme ça.

*

Hayat : Généralement on se fait enterrer là-bas, parce que sinon ça revient cher. A chaque fois qu'il y a un enterrement de quelqu'un qui vient de ma région, on nous envoie un message pour dire : voilà, telle personne elle est décédée elle part telle date en Algérie, tel jour. C'est automatique, il y a des personnes qui s'occupent de ça, c'est comme une association. On se connaît tous, ça devient comme une famille. Ils nous envoient un message et on paye, pour le bateau et l'enterrement. La famille n'a rien à faire. Juste ils accompagnent le cercueil

Nadjette : Nous pour ça on a une assurance, on paye 180€/an pour 6 personnes

Hayat : Quand quelqu'un meurt, c'est cher et c'est douloureux.

Nadjette : Moi je veux être enterrée là-bas et que mes enfants aussi

Hayat : Moi je veux être enterrée là-bas. Mes enfants ? Je ne leur parle pas de ça les pauvres

Aïcha : Moi ? Je n'ai pas pensé à ça.

*

Nadjette : Là-bas, il y en a qui pensent que la femme, même si elle souffre, il faut qu'elle reste avec l'homme.

*

Là, je vis pas avec mes parents, ils sont à Mayotte. Ici je suis chez mon oncle. Ma sœur elle est à Paris, ça fait 5 ans qu'on ne s'était pas vues. Aux vacances de Noël, c'était la première fois qu'on se retrouvait, à Marseille, ma sœur est venue, mes parents aussi, toute la famille était là.
(Raïzani)
*

Là-bas il n'y a pas le tramway, avec les bus, avec les motos, avec la voiture...Il n'y a pas de téléphone, pas de télévision, pas de sorties. Moi aussi avant à mon fils j'ai dit « Si tu n'as pas le bac, tu te maries là-bas, au bled » « et lui : non non non, jamais de la vie !!! »
(Nadjette)

*

Mon cousin, il a 15 ans, il n'écoutait pas du tout à l'école, il se battait, il frappait les profs, il avait 5 de moyenne, donc sa mère elle a dit « non », on l'a envoyé à Mayotte. Peut-être en grandissant un peu ou en vivant là-bas il va changer. Ici il n'y a que des femmes, des fois il avait des coups de colère, on croyait qu'il allait frapper sa mère, elle avait peur. Là-bas il y a des oncles, il ne les connaît pas, il ne les a jamais vus, il est né ici. Quand il a su qu'il allait partir, il pleurait beaucoup, il disait « Je vais changer », mais sa mère elle a dit au bout d'un moment « non, c'est bon... ». Ca a été dur pour elle aussi, mais elle fait ça pour son bien. Donc, il est parti vendredi. La famille était là, elle a aidé pour acheter le billet. On l'a tous accompagné à l'aéroport, deux voitures. On a sorti les mouchoirs.
(Raïzani)

*

Un jour mon fils me raconta qu’il avait rêvé d’un chien, il voulait connaître la traduction de son rêve. Je lui ai dit que chez nous en France, on dit que le chien c’est un ami et que chez les algériens c’est un ennemi. Mon fils répliqua : « alors maman, je suis issu de deux cultures, que dois-je dire ? »
(Nadia)


Liberté

C’est une semaine très importante dans ma vie, depuis le temps que j’attends ce moment.
Je pars à l’internat. Je suis contente, en même temps j’ai peur. Même si j’ai rêvé de prendre ma liberté. Et quand ce jour arrive, je suis terrifiée à l’idée de quitter ma famille, mes amies et mes habitudes. On verra si le deuxième jour, je ne retourne pas chez moi.
(Raïzani)

Mari

Nassera : Mon mari, quand il était vivant il disait « moi je vais apprendre à ma fille le calcul, je vais lui apprendre à conduire »... il a promis beaucoup de chose... et puis il est mort...
Il était gentil avec moi, franchement un ange... Si je retrouve un homme bien, gentil, pourquoi pas, me remarier, mais le problème c'est qu'il faut qu'il considère ma fille comme sa fille. Parce que ma fille elle passe en premier. Le mari après.

*

Mon mari, il n’a que les matches de foot dans la tête. Il regarde toujours à quelle heure ça commence. Il fait la prière pour gagner le match, si il ne gagne pas il est triste, il dit que c’est la faute de l’arbitre. Il connaît les joueurs de L’OM, Paris, Barcelone tous. Il oublie peut être le nom des enfants mais pas le nom des joueurs.
Il est gentil quand même, il n’est pas rancunier. Quand on se dispute, je lui dis laisse-moi tranquille, il rigole, il ne garde pas le mal, il a bon cœur. L’argent il s’en fout, il donne, il donne aux enfants. Si demain je veux aller en Algérie, il me donne l’argent, il n’est pas radin. Mon mari il est bien, ma belle mère aussi, elle est très gentille avec moi et mes enfants.


Mariage

Mes parents se sont mariés non parce qu'ils se connaissaient mais parce que mon grand-père maternel était le voisin de mon grand-père paternel, donc du coup ils ont organisé un mariage de famille pour mon père et ma mère.
Mon mari et moi on s'est rencontrés car on s'est fait présenter par une amie, ensuite nos parents aussi ont fait connaissance entre eux, après cela on a été mariés. (Hayat)

Maternité

Hayat : Avoir un bébé c'est une chance magnifique. Être mère c'est un beau cadeau de la nature. C'est des moments inoubliables. J'adore les enfants.

*

Quand j'étais jeune fille, je m'occupais déjà de mes frères et sœurs, et je rêvais toujours d'avoir des enfants. C'est pour ça, quand je me suis mariée j'ai pas attendu longtemps pour tomber enceinte du premier garçon. Ça change tout car de s'occuper de son propre enfant c'est pas comme de s'occuper de ses frères et sœurs. Avant d'avoir des enfants c'est la liberté, c'est le temps libre, pas de souci, mais avec les enfants c'est le manque de temps pour soi même, pour travailler. Et les enfants demandent beaucoup de temps. (Saïda)

*

Je suis mère de trois enfants, mais dès fois je réalise pas, car je regarde en arrière et je me dis y'a pas longtemps, j'étais enfant comme eux, je jouais, je voyais que le présent et je me souciais de rien ! Mais cela a changé, car je suis une maman heureuse, contente de voir ces petits êtres qui grandissent tellement vite, et ils m'apportent énormément de joie et de bonheur, même si des fois on rencontre des petites difficultés dans la société, mais je me dis que ces petits ils vont devenir des adultes dans le futur et des bons citoyens dans la société, j'espère. (Hayat)

*

L'instinct maternel, mon dieu, je passe quelques jours chez mon fils, au moment de lui dire adieu je pleure tout le long du trajet, avant de rentrer chez moi. (Nadjia)

*

Orkeia : J'ai connu une dame, qui avait une société à elle, elle a fait le choix de ne jamais avoir d'enfant, parce qu'elle a toujours voulu travailler pour elle, et puis elle a toujours eu peur, elle disait « Tu te rends compte, un enfant, s'il lui arrive quelque chose... jamais je m'en remettrai.» Elle avait connu des gens à qui c'était arrivé. Elle préférait s'occuper de sa société. Elle a toujours sa société et elle est célibataire.

*

Nassera : Depuis toujours, c'est un rêve pour moi d'être maman. Quand j'étais petite, je jouais avec mes coussins : je disais que c'était mes enfants.

*

Raïzani : Moi je voudrais 4 enfants : 2 filles, 2 garçons... d'abord les garçons comme ça ils pourront s'occuper de leurs soeurs.


Médicaments

Nassera : Quand j’étais petite, j’avais la varicelle, mes parents ils m’ont forcée à manger la soupe de tortue et je l’ai mangée en pleurant.

Nadia : Nous, on nous donnait des escargots dans de l'huile d'olive pour la bronchite, on mangeait ça, c'est bon, ma mère elle soignait comme ça.

Hayat : En hiver, ma mère quand j’étais malade, elle m’obligeait à boire l’huile d’olive ancienne. C’était vraiment horrible, comme l’huile de foie de morue, par contre c’est vraiment efficace.


Méfiance

Mes enfants je leur disais : « Et fais attention qu'on ne te touche pas là. Fais attention de ne pas suivre des étrangers, quelqu'un que tu ne connais pas, fais attention » Je me suis toujours méfiée de ces choses là. J'avais peur. Un jour, j'ai envoyé un taxi chercher mes enfants à l'école : le taxi est revenu bredouille, il m'a dit : « Les enfants ils ne veulent pas monter avec moi ». Je suis allée avec lui, j'ai payé deux courses, et je les ai engueulés. Ils m'ont dit : « Maman, c'est toi qui nous a dit de ne pas monter avec quelqu'un qu'on ne connaît pas. ». J'ai rien dit.
(Nadia)

Mère

Hayat : Il n'y a pas plus chère que ma mère.

*

Chez nous, il y a un proverbe qui dit : « Quand tu perds ton père, tu perds un peu, quand tu perds ta mère tu perds tout » (Hayat)

*

Une mère ne remplace pas un père
Un père ne remplace pas une mère
(Chaïma)

Mère et fille

Nadia : La fille, c'est une amie avec sa mère

Hayat : Oui, c'est vrai, et plus elles grandissent, plus on devient des amies. Avec la grande, elle n'est pas adulte mais elle est presque adulte, bientôt elle va avoir 15 ans, elle me raconte tout et moi je lui raconte tout. Presque comme une amie. On peut discuter de tout.

*

Nassera : Je souhaite que plus tard, quand ma fille elle sera grande je serai une copine pour elle. Ma fille c'est une partie de moi.

*

Dans la semaine écoulée, j'ai reçu un coup de fil du Canada - Vancouver est une ville frontalière de l'Amérique – Ma fille, elle y vit depuis 15 ans avec ses trois enfants et son mari. D'habitude elle ne m'appelle que pour les fêtes. Et voilà qu'elle me dit qu'elle n'en peut plus de vivre avec un mari qui profite d'elle. Enseignante dans une école de langue française, elle ramène l'argent à la maison et s'occupe de son foyer, alors que son mari se la coule douce en percevant le chômage, égoïste, il ne l'aide pas.
Lorsque j'ai fait la connaissance de son mari, je suis intuitive, j'ai mis ma fille en garde, elle n'avait que 17 ans, il était beau comme un acteur, mais j'ai compris qu'il n'en voulait qu'à sa nationalité. J'étais veuve, je n'ai pas voulu lui signer l'acte de majorité.
Alors lorsqu'elle a eu ses 18 ans, elle se maria avec cet homme que je trouvais antipathique, sans me prévenir. Alors j'ai perdu ma fille.
Mais voilà qu'elle m'apprend cette nouvelle. Je le pressentais que ça finirait ainsi.
Ma fille avec le remord me demande d'aller vivre avec elle, une fois le divorce entamé.
Mais je réfléchis, les enfants parlent anglais et français avec un fort accent.
Est-ce que je pourrai faire quelque chose pour les aider ? J'en doute.
Son mari a voulu l'éloigner de moi pour qu'elle m'oublie. Sans compter sur le destin.
Il y a un proverbe qui dit « celui qui creuse un trou pour son ennemi, tombera dedans »
je suis seule à Marseille. Veuve. Mais j'avoue que le mari de ma fille l'a bien mérité. (Nadia)


Mère et fils

Mon fils, il aime beaucoup la galette, sa femme elle ne sait pas la faire, parce qu’elle est jeune, elle a 21 ans, elle sait faire les quiches, les pâtes. Elle est gentille avec mon fils, et je suis contente, parce que s’il était triste, je serais triste.
(Nadjette)


Moralité

Mes enfants, je ne les ai pas éduqués dans la religion, non, ils font ce qu'ils veulent. Les enfants, ils choisissent quand ils grandissent, mais je veux qu'ils soient éduqués dans la bonne moralité.
(Nadia)

Nourriture

J’aime tout parce que ma mère elle sait faire tout, mais j’aime beaucoup le H’rira, c’est un plat comment dire « le préféré » parce que maman aime beaucoup et moi j’aime beaucoup ma mère.
(Malika)
*

Quand je suis arrivée en France, j'ai souffert avec mes enfants, pendant presque deux ans. Le grand avait 11 ans, l'autre 7 ans, l'autre 2 ans, l'autre 4 mois, mon mari n'avait pas de travail. Ma belle mère, elle habitait à côté mais ses enfants ne la laissait pas nous aider. Ce sont les voisins, des français, qui donnaient à manger pour mes enfants. On nous donnait des colis aussi, des chèques pour manger. Maintenant on a la voiture, la moto, le travail... Mais il ne faut pas oublier. J'ai toujours dit à mes enfants : « Si tu manges une pomme... Il y en a qui ne mangent pas de pommes »
(Nadjette)


Objet souvenir

Aïcha : Mes frères, ils m'ont offert deux bracelets le jour de mon mariage. Je ne les porte pas tous les jours, juste pour les fêtes, sinon ils sont rangés.

Fathia : Chez moi j'ai un cadre que m'a offert mon ex., quand j'étais avec lui. C'est un beau cadre, un grand cadre. Il est accroché dans le salon. Quand je rentre dans le salon, je le regarde tout le temps. En plus, quand il me l'a envoyé, j'étais enceinte de ma fille de 6 mois. Ca me rappelle des souvenirs.
J'ai pas de souvenir de mes parents.

Hayat : Quand on voit l'objet on pense à la personne, on pense au moment où on nous l'a offert. Je me rappelle quand elle me l'a offert (le bracelet) j'étais super super contente, parce que c'est pas donné, c'est un bijou rare.. J'ai dit « olala c'est pas vrai... »

Nassera : Quand j'ai accouché de ma fille, j'étais là-bas en Algérie, personne ne m'a fait un cadeau.

Hayat : J'ai gardé les dents de lait de mes enfants, j'ai les boites, chacun il a sa boîte. J'ai aussi les pinces du cordon ombilical, et les bracelets de la clinique où il y a le nom, la date, je les ai tous gardés.

Nassera : Une mèche de cheveux de ma fille, que j'ai coupés

Nassera : J'ai gardé les costumes de mon mari dans l'armoire, de temps en temps je les sors...

Hayat : J'ai gardé des tricots de quand j'étais jeune fille, faits à la main , j'y tiens beaucoup, d'ailleurs je les mets encore.

Orkeia : J'ai gardé quelques trucs de mon fils, un peu mais pas tout, des bracelets, l'autre jour j'ai pris la boîte, j'ai regardé pour voir l'effet que ça me faisait, mais je ne sais pas si j'arriverais à les mettre encore, je pensais les mettre, mais bon je n'y arrive pas encore. On verra.

Nacera : Kaftan, burnous

Aïcha : la photo de mon mariage, avec ma famille et la famille de mon mari / Une vieille photo de ma belle mère quand elle était jeune fille

Hayat
Un braceletInterludes

. Dimanche : Les enfants sont contents, ils font la grasse matinée. La journée la plus cool. Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
. Lundi : on reprend l'école, donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de bonne heure, ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner, ensuite réveiller les enfants et les préparer à partir.
. Mardi : Pratiquement pareil. Accompagner les enfants à l'école, et préparer le repas du midi et le soir, faire le ménage, récupérer les enfants à la fin de la journée, et amener Arylès au karaté.
. Mercredi : Journée la plus chargée, car les filles je les accompagne au collège et Arylès à une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas. Après midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après ça, on rentre à la maison, les enfants prennent leur douche, mangent, ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et tout le monde au lit.
. Aujourd'hui : Le matin, je suis sortie faire des papiers. Le midi, sont rentrés mes deux enfants, je leur ai donné à manger, ils sont repartis à l'école et moi je suis venue à l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)

*

. Ma fille a préparé un gâteau au chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la première fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le féliciter par la maîtresse !
. Arylès a fait des progrès en lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par obligation !
. J'ai remarqué que les enfants mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je suis très active en journée, prête à tout faire, mais je me fatigue vite vers la soirée comme les tout petits.
(Hayat)

*

Hier je suis sortie avec ma fille, l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est parties manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison, j'ai fait la prière, j'ai regardé la télé. (Kheira)

*
. Lundi : Je suis allé à l'école. J'ai eu un contrôle de géographie et de maths avec ma maîtresse du lundi.
. Mardi : J'ai eu un peu mal à la tête. J'ai fait chorale l'après-midi et musique, de la danse à la récré et poésie.
. Mercredi : Je suis allé à mon centre aéré, et aussi c'est un endroit pour prier, ça s'appelle « L'Oeuvre », à Endoume. La devise, c'est « ici on joue, ici on prie ».
. Jeudi : Je suis pas allé à l'école, et je suis avec ma mère à écrire ma semaine.
(Jérôme)

*

Lundi je suis allée chez le dentiste.
Mardi je suis allée avec mon mari, avec bébé pour le vaccin au dispensaire.
Mercredi je suis restée à la maison avec mes enfants.
Jeudi je suis restée à la maison.
Vendredi j’ai fait les courses.
Samedi je suis restée à la maison.
Dimanche j’ai préparé le pain et les gâteaux avec ma voisine.
(Fatima)

*

Hier je suis allée avec mon mari à la fête du prophète. Mes filles sont allées au cinéma avec leur frère Mohamed et sa fiancée.
(Nadjette)

*


Lundi je suis allée chez ma voisine.
Mardi je suis allée à la garderie avec mon fils.
Mercredi je suis restée à la maison avec mes enfants parce qu’ils sont malades.
Vendredi aussi, toute la semaine, moi je n’allais pas bien, aujourd’hui çà va.
(Fatima)

*

Samedi, j’ai passé l’après midi au gymnase La Martine avec les enfants, car Aryles avait une compétition de karaté. On est arrivé à 13h30, il y avait énormément de familles avec leurs enfants compétiteurs de tout âges, arrondissements, de différents clubs et ceintures.
C’était long, une fois mon fils, habillé et prêt, il fallait attendre son tour, car c’était à tour de rôle, selon l’âge du compétiteur.
Il n’était pas stressé, c’était plutôt moi la plus stressée. Ils ont fait des katas avec un adversaire, plusieurs fois et au final ….le fameux combat ! Nous l’avons encouragé, à la fin çà s’est bien passé, il a réussi les katas ainsi que le combat. Il était ravi pour sa victoire et nous également.
Dimanche : le matin on est resté à la maison, ménage, cuisine, repassage, l’après-midi on est allé faire les magasins pour voir les soldes
(Hayat)

*

J’ai passé une bonne semaine.
Jeudi avec ma fille, nous avons fait les courses, visité les magasins de chaussures, de vêtements sans acheter, juste pour le plaisir. Nous avons aussi visité les magasins de meubles toujours pour le plaisir et après en fin d’après midi, nous avons pris un chocolat chaud. Un moment agréable où nous avons discuté de tout et de rien après il a fallu qu’elle rentre pour récupérer mes petites filles à l’école.
(Orkeïa)

*

Samedi, il y a dix jours, ma cousine Nawelle a eu un nouveau bébé qui s’appelle Sarah.
Hier la sœur de Nawelle, mon autre cousine a eu l’appendicite.
Mohamed est arrivé à la maison avec sa fiancée, on a mangé avec mes filles et avec ma sœur, j’ai préparé des cordons bleus avec de la chorba. Ma sœur est restée 3 jours à la maison et puis elle est retournée chez elle, dans le 7° arrondissement.
(Nadjette)

*

Lundi passé on a déménagé, à la main, l’ancienne maison n’était pas loin, je suis passé du 127 au 113.
Ma fille, ma belle sœur, ma sœur, mon fils, tout le monde nous a aidés. Mon mari aussi, c’était le premier, après il était fatigué. Il a fallu faire la peinture dans l’ancienne maison, on l’a eue propre, on l’a laissée propre. Je suis contente, les copines sont venues à la nouvelle maison pour faire la fête, les voisins, la famille aussi. J’ai fait les gâteaux.
(Nadjette)

*

Vendredi, on a baladé avec ma fille, on a fait les soldes pour voir ce qu’il y avait de beau. Nous avons visité les magasins de vêtements et de meubles du côté d’Auchan, nous n’avons rien acheté de particulier. Ensuite nous sommes allés manger ensemble et discuter de tout et de rien.
J’ai partagé une journée agréable avec ma fille et cela m’a fait plaisir.
(Orkeïa)

*

La semaine dernière, mardi je vais aux courses, mercredi je sors au supermarché. Le week-end, je le passe à la maison.
(Selvina)

*

Tout le monde est content surtout les enfants, que du bonheur !
Le 30 décembre, c’était mon anniversaire, mes enfants m’ont fait plaisir, ils ont préparé un gâteau pour moi.
Le 31 Décembre : dernier jour de l’année, on a vu le feu d’artifice sur le vieux port, il était splendide, ensuite on est rentré à la maison, on a réveillonné en famille jusqu’à 1h du matin.
(Hayat)

*

Lundi je suis allée à la RTM pour changer ma carte de transport.
Dimanche matin, j’ai fait le nettoyage
Samedi je suis allé au marché pour faire les courses, l’après- midi, je suis allée chez ma belle sœur.
Vendredi, je ne suis pas sortie, je suis restée chez moi.
Jeudi je me suis promenée au vieux port.
Mercredi je me suis promenée au centre bourse, j’ai fait les magasins.
Mardi matin j’avais rendez-vous avec pôle emploi.
(Aïcha)

*

Mercredi on était en sortie vers les Alpes moi et ma fille et le fils de ma copine. On était très content car je ne suis jamais allée là-bas, on s’est bien amusés à la neige.
(Nassera)

*

Il y a quelques jours, j’ai rencontré la maîtresse de mes enfants quand ils étaient au CP. Nous avons évoqué ces années là, car ma fille était sa chouchoute et nous avons échangé nos numéros de téléphone. Elle m’a promis de chercher les photos de mes enfants et de me les donner. J’ai été très heureuse de la rencontrer, nous nous sommes promis de nous revoir.
(Orkeïa)

*

Aujourd’hui : après avoir déposé mon fils à l’école, je suis allée au secrétariat pour régler la cantine, ensuite je suis rentrée directement à la maison, j’ai passé la matinée à la cuisine, j’ai préparé les lasagnes comme promis.
Hier : c’était la routine, le grand ménage, lessive et repassage pour la soirée.
Mercredi 11 décembre : journée agréable et inoubliable pour les enfants et moi aussi ; On s’est amusés très bien, le paysage est magnifique, il faisait beau. On a fait de la luge, je me suis amusée comme une petite fille. J’ai fait une bataille de boules de neige avec mes enfants.
(Hayat)


Vendredi quand j’étais à ALDI pour faire mes courses. Il est entré un homme avec une arme, il a pris tout l’argent de la caisse. J’ai eu peur pour moi et ma fille, la peur m’a envahie, il a fallu que je prenne des comprimés pour me calmer.
(Nassera)

*

Pour moi c’est toujours pareil, c’est la routine rien de spécial, les jours ils se ressemblent : le matin le ménage et le soir devant la télé.
(Nassera)

*

Nadjette : Cette semaine, j'ai fait les préparatifs du mariage de ma cousine. Hier j'ai téléphoné à ma mère. Elle m'a appris le décès de ma cousine en Algérie.

*

Dimanche : Les enfants sont contents, ils font la grasse matinée. La journée la plus cool. Douche, télé, jeux, sortie, devoirs à la fin.
Lundi : on reprend l'école, donc je mets mon réveil à sonner, je dois me lever de bonne heure, ouvrir les fenêtres et préparer le petit déjeuner, ensuite réveiller les enfants et les préparer à partir.
Mardi : Pratiquement pareil. Accompagner les enfants à l'école, et préparer le repas du midi et le soir, faire le ménage, récupérer les enfants à la fin de la journée, et amener Arylès au karaté.
Mercredi : Journée la plus chargée, car les filles je les accompagne au collège et Arylès à une association qu'il fréquente. A midi, c'est le repas. Après midi, les accompagner à leurs activités sportives. Après ça, on rentre à la maison, les enfants prennent leur douche, mangent, ensuite les devoirs, à la fin ils se brossent les dents et tout le monde au lit.
Aujourd'hui : Le matin, je suis sortie faire des papiers. Le midi, sont rentrés mes deux enfants, je leur ai donné à manger, ils sont repartis à l'école et moi je suis venue à l'atelier d'écriture avec Patrick.
(Hayat)

*

. Ma fille a préparé un gâteau au chocolat seule, sans mon aide !
. Arylès a écrit pour la première fois au stylo, à l'école il a eu une médaille pour le féliciter par la maîtresse !
. Arylès a fait des progrès en lecture, donc à la maison il lit avec plaisir et non par obligation !
. J'ai remarqué que les enfants mangent mieux, peut-être à cause du froid !
. J'ai constaté que je suis très active en journée, prête à tout faire, mais je me fatigue vite vers la soirée comme les tout petits.

*

Hier je suis sortie avec ma fille, l'aînée, on est parties acheter du linge, après on est parties manger un morceau de pizza, on est rentrées à la maison, j'ai fait la prière, j'ai regardé la télé.
(Kheira)


*

Nadia : Un jour, mon fils à l'école dans la cour il a trouvé une montre en or, une belle montre, il m'a dit : « Maman, regarde ce que j'ai trouvé ». je lui ai dit : « Ne le montre pas. Quand tu entends quelqu'un dire j'ai perdu une montre, là tu lui rendras ». Et un jour, c'était la fille de l'ambassadeur du Gabon, elle disait « Ouais, c'était un cadeau, j'ai perdu... ». Mon fils a demandé : « qu'est-ce que tu as perdu ? ». « Une montre » elle a dit. Il a dit : « Je l'ai trouvée ». Et elle « Espèce de con, c'est maintenant que tu me le dis ! »



Là-bas / ici

Nadjette : Mes enfants, ils ne pourraient pas vivre en Algérie, même partir en vacances. Mes filles, elles disent « la prochaine fois tu descends toute seule. » Elles aiment la famille, mais il n'y a pas pour des sorties toutes seules. Ici il y a beaucoup de choses de bien. Ca va là-bas aussi, mais c'est pas pareil. Ma fille, quand elle est revenue à la maison cette année, elle a embrassé les murs. Elle a dit « oh ma maison, vive la France ! ». Je lui dis « pourquoi tu dis « Vive la France », là-bas aussi c'est bien. Et elle : « je m 'en fous, la prochaine fois je descends pas. 15 jours, 10 jours, pas plus. » Cette année je vais descendre avec ma mère, et ma fille me dit « très bien, vas-y toute seule »

Hayat : La façon qu'on vit ici et la façon qu'on vit là-bas c'est pas pareil

Nassera : Nous, quand on est arrivé ici, on avait la mentalité de là-bas, mais petit à petit ça y est on s'est adaptés.

Selvina : Ici, c'est mieux (qu'au Portugal). Mon fils, qui est handicapé, là-bas il allait à l'école normale, alors qu'ici j'ai une aide, pour l'école et le docteur.

*

Orkeia : Nous, dans nos origines, il faut toujours qu'on passe par être mariée et avoir des enfants pour être reconnue dans la société, dans la famille, etc... C'est rare que tu trouves chez nous une fille célibataire.
Après, nous on n'a pas éduqué nos enfants comme ça, moi ma fille elle a pris qui elle voulait, je ne l'ai pas éduquée comme ça.

*

Hayat : Généralement on se fait enterrer là-bas, parce que sinon ça revient cher. A chaque fois qu'il y a un enterrement de quelqu'un qui vient de ma région, on nous envoie un message pour dire : voilà, telle personne elle est décédée elle part telle date en Algérie, tel jour. C'est automatique, il y a des personnes qui s'occupent de ça, c'est comme une association. On se connaît tous, ça devient comme une famille. Ils nous envoient un message et on paye, pour le bateau et l'enterrement. La famille n'a rien à faire. Juste ils accompagnent le cercueil

Nadjette : Nous pour ça on a une assurance, on paye 180€/an pour 6 personnes

Hayat : Quand quelqu'un meurt, c'est cher et c'est douloureux.

Nadjette : Moi je veux être enterrée là-bas et que mes enfants aussi

Hayat : Moi je veux être enterrée là-bas. Mes enfants ? Je ne leur parle pas de ça les pauvres

Aïcha : Moi ? Je n'ai pas pensé à ça.

*

Nadjette : Là-bas, il y en a qui pensent que la femme, même si elle souffre, il faut qu'elle reste avec l'homme.

*

Là, je vis pas avec mes parents, ils sont à Mayotte. Ici je suis chez mon oncle. Ma sœur elle est à Paris, ça fait 5 ans qu'on ne s'était pas vues. Aux vacances de Noël, c'était la première fois qu'on se retrouvait, à Marseille, ma sœur est venue, mes parents aussi, toute la famille était là.
(Raïzani)
*

Là-bas il n'y a pas le tramway, avec les bus, avec les motos, avec la voiture...Il n'y a pas de téléphone, pas de télévision, pas de sorties. Moi aussi avant à mon fils j'ai dit « Si tu n'as pas le bac, tu te maries là-bas, au bled » « et lui : non non non, jamais de la vie !!! »
(Nadjette)

*

Mon cousin, il a 15 ans, il n'écoutait pas du tout à l'école, il se battait, il frappait les profs, il avait 5 de moyenne, donc sa mère elle a dit « non », on l'a envoyé à Mayotte. Peut-être en grandissant un peu ou en vivant là-bas il va changer. Ici il n'y a que des femmes, des fois il avait des coups de colère, on croyait qu'il allait frapper sa mère, elle avait peur. Là-bas il y a des oncles, il ne les connaît pas, il ne les a jamais vus, il est né ici. Quand il a su qu'il allait partir, il pleurait beaucoup, il disait « Je vais changer », mais sa mère elle a dit au bout d'un moment « non, c'est bon... ». Ca a été dur pour elle aussi, mais elle fait ça pour son bien. Donc, il est parti vendredi. La famille était là, elle a aidé pour acheter le billet. On l'a tous accompagné à l'aéroport, deux voitures. On a sorti les mouchoirs.
(Raïzani)

*

Un jour mon fils me raconta qu’il avait rêvé d’un chien, il voulait connaître la traduction de son rêve. Je lui ai dit que chez nous en France, on dit que le chien c’est un ami et que chez les algériens c’est un ennemi. Mon fils répliqua : « alors maman, je suis issu de deux cultures, que dois-je dire ? »
(Nadia)


Liberté

C’est une semaine très importante dans ma vie, depuis le temps que j’attends ce moment.
Je pars à l’internat. Je suis contente, en même temps j’ai peur. Même si j’ai rêvé de prendre ma liberté. Et quand ce jour arrive, je suis terrifiée à l’idée de quitter ma famille, mes amies et mes habitudes. On verra si le deuxième jour, je ne retourne pas chez moi.
(Raïzani)

Mari

Nassera : Mon mari, quand il était vivant il disait « moi je vais apprendre à ma fille le calcul, je vais lui apprendre à conduire »... il a promis beaucoup de chose... et puis il est mort...
Il était gentil avec moi, franchement un ange... Si je retrouve un homme bien, gentil, pourquoi pas, me remarier, mais le problème c'est qu'il faut qu'il considère ma fille comme sa fille. Parce que ma fille elle passe en premier. Le mari après.

*

Mon mari, il n’a que les matches de foot dans la tête. Il regarde toujours à quelle heure ça commence. Il fait la prière pour gagner le match, si il ne gagne pas il est triste, il dit que c’est la faute de l’arbitre. Il connaît les joueurs de L’OM, Paris, Barcelone tous. Il oublie peut être le nom des enfants mais pas le nom des joueurs.
Il est gentil quand même, il n’est pas rancunier. Quand on se dispute, je lui dis laisse-moi tranquille, il rigole, il ne garde pas le mal, il a bon cœur. L’argent il s’en fout, il donne, il donne aux enfants. Si demain je veux aller en Algérie, il me donne l’argent, il n’est pas radin. Mon mari il est bien, ma belle mère aussi, elle est très gentille avec moi et mes enfants.


Mariage

Mes parents se sont mariés non parce qu'ils se connaissaient mais parce que mon grand-père maternel était le voisin de mon grand-père paternel, donc du coup ils ont organisé un mariage de famille pour mon père et ma mère.
Mon mari et moi on s'est rencontrés car on s'est fait présenter par une amie, ensuite nos parents aussi ont fait connaissance entre eux, après cela on a été mariés. (Hayat)

Maternité

Hayat : Avoir un bébé c'est une chance magnifique. Être mère c'est un beau cadeau de la nature. C'est des moments inoubliables. J'adore les enfants.

*

Quand j'étais jeune fille, je m'occupais déjà de mes frères et sœurs, et je rêvais toujours d'avoir des enfants. C'est pour ça, quand je me suis mariée j'ai pas attendu longtemps pour tomber enceinte du premier garçon. Ça change tout car de s'occuper de son propre enfant c'est pas comme de s'occuper de ses frères et sœurs. Avant d'avoir des enfants c'est la liberté, c'est le temps libre, pas de souci, mais avec les enfants c'est le manque de temps pour soi même, pour travailler. Et les enfants demandent beaucoup de temps. (Saïda)

*

Je suis mère de trois enfants, mais dès fois je réalise pas, car je regarde en arrière et je me dis y'a pas longtemps, j'étais enfant comme eux, je jouais, je voyais que le présent et je me souciais de rien ! Mais cela a changé, car je suis une maman heureuse, contente de voir ces petits êtres qui grandissent tellement vite, et ils m'apportent énormément de joie et de bonheur, même si des fois on rencontre des petites difficultés dans la société, mais je me dis que ces petits ils vont devenir des adultes dans le futur et des bons citoyens dans la société, j'espère. (Hayat)

*

L'instinct maternel, mon dieu, je passe quelques jours chez mon fils, au moment de lui dire adieu je pleure tout le long du trajet, avant de rentrer chez moi. (Nadjia)

*

Orkeia : J'ai connu une dame, qui avait une société à elle, elle a fait le choix de ne jamais avoir d'enfant, parce qu'elle a toujours voulu travailler pour elle, et puis elle a toujours eu peur, elle disait « Tu te rends compte, un enfant, s'il lui arrive quelque chose... jamais je m'en remettrai.» Elle avait connu des gens à qui c'était arrivé. Elle préférait s'occuper de sa société. Elle a toujours sa société et elle est célibataire.

*

Nassera : Depuis toujours, c'est un rêve pour moi d'être maman. Quand j'étais petite, je jouais avec mes coussins : je disais que c'était mes enfants.

*

Raïzani : Moi je voudrais 4 enfants : 2 filles, 2 garçons... d'abord les garçons comme ça ils pourront s'occuper de leurs soeurs.


Médicaments

Nassera : Quand j’étais petite, j’avais la varicelle, mes parents ils m’ont forcée à manger la soupe de tortue et je l’ai mangée en pleurant.

Nadia : Nous, on nous donnait des escargots dans de l'huile d'olive pour la bronchite, on mangeait ça, c'est bon, ma mère elle soignait comme ça.

Hayat : En hiver, ma mère quand j’étais malade, elle m’obligeait à boire l’huile d’olive ancienne. C’était vraiment horrible, comme l’huile de foie de morue, par contre c’est vraiment efficace.


Méfiance

Mes enfants je leur disais : « Et fais attention qu'on ne te touche pas là. Fais attention de ne pas suivre des étrangers, quelqu'un que tu ne connais pas, fais attention » Je me suis toujours méfiée de ces choses là. J'avais peur. Un jour, j'ai envoyé un taxi chercher mes enfants à l'école : le taxi est revenu bredouille, il m'a dit : « Les enfants ils ne veulent pas monter avec moi ». Je suis allée avec lui, j'ai payé deux courses, et je les ai engueulés. Ils m'ont dit : « Maman, c'est toi qui nous a dit de ne pas monter avec quelqu'un qu'on ne connaît pas. ». J'ai rien dit.
(Nadia)

Mère

Hayat : Il n'y a pas plus chère que ma mère.

*

Chez nous, il y a un proverbe qui dit : « Quand tu perds ton père, tu perds un peu, quand tu perds ta mère tu perds tout » (Hayat)

*

Une mère ne remplace pas un père
Un père ne remplace pas une mère
(Chaïma)

Mère et fille

Nadia : La fille, c'est une amie avec sa mère

Hayat : Oui, c'est vrai, et plus elles grandissent, plus on devient des amies. Avec la grande, elle n'est pas adulte mais elle est presque adulte, bientôt elle va avoir 15 ans, elle me raconte tout et moi je lui raconte tout. Presque comme une amie. On peut discuter de tout.

*

Nassera : Je souhaite que plus tard, quand ma fille elle sera grande je serai une copine pour elle. Ma fille c'est une partie de moi.

*

Dans la semaine écoulée, j'ai reçu un coup de fil du Canada - Vancouver est une ville frontalière de l'Amérique – Ma fille, elle y vit depuis 15 ans avec ses trois enfants et son mari. D'habitude elle ne m'appelle que pour les fêtes. Et voilà qu'elle me dit qu'elle n'en peut plus de vivre avec un mari qui profite d'elle. Enseignante dans une école de langue française, elle ramène l'argent à la maison et s'occupe de son foyer, alors que son mari se la coule douce en percevant le chômage, égoïste, il ne l'aide pas.
Lorsque j'ai fait la connaissance de son mari, je suis intuitive, j'ai mis ma fille en garde, elle n'avait que 17 ans, il était beau comme un acteur, mais j'ai compris qu'il n'en voulait qu'à sa nationalité. J'étais veuve, je n'ai pas voulu lui signer l'acte de majorité.
Alors lorsqu'elle a eu ses 18 ans, elle se maria avec cet homme que je trouvais antipathique, sans me prévenir. Alors j'ai perdu ma fille.
Mais voilà qu'elle m'apprend cette nouvelle. Je le pressentais que ça finirait ainsi.
Ma fille avec le remord me demande d'aller vivre avec elle, une fois le divorce entamé.
Mais je réfléchis, les enfants parlent anglais et français avec un fort accent.
Est-ce que je pourrai faire quelque chose pour les aider ? J'en doute.
Son mari a voulu l'éloigner de moi pour qu'elle m'oublie. Sans compter sur le destin.
Il y a un proverbe qui dit « celui qui creuse un trou pour son ennemi, tombera dedans »
je suis seule à Marseille. Veuve. Mais j'avoue que le mari de ma fille l'a bien mérité. (Nadia)


Mère et fils

Mon fils, il aime beaucoup la galette, sa femme elle ne sait pas la faire, parce qu’elle est jeune, elle a 21 ans, elle sait faire les quiches, les pâtes. Elle est gentille avec mon fils, et je suis contente, parce que s’il était triste, je serais triste.
(Nadjette)


Moralité

Mes enfants, je ne les ai pas éduqués dans la religion, non, ils font ce qu'ils veulent. Les enfants, ils choisissent quand ils grandissent, mais je veux qu'ils soient éduqués dans la bonne moralité.
(Nadia)

Nourriture

J’aime tout parce que ma mère elle sait faire tout, mais j’aime beaucoup le H’rira, c’est un plat comment dire « le préféré » parce que maman aime beaucoup et moi j’aime beaucoup ma mère.
(Malika)
*

Quand je suis arrivée en France, j'ai souffert avec mes enfants, pendant presque deux ans. Le grand avait 11 ans, l'autre 7 ans, l'autre 2 ans, l'autre 4 mois, mon mari n'avait pas de travail. Ma belle mère, elle habitait à côté mais ses enfants ne la laissait pas nous aider. Ce sont les voisins, des français, qui donnaient à manger pour mes enfants. On nous donnait des colis aussi, des chèques pour manger. Maintenant on a la voiture, la moto, le travail... Mais il ne faut pas oublier. J'ai toujours dit à mes enfants : « Si tu manges une pomme... Il y en a qui ne mangent pas de pommes »
(Nadjette)


Objet souvenir

Aïcha : Mes frères, ils m'ont offert deux bracelets le jour de mon mariage. Je ne les porte pas tous les jours, juste pour les fêtes, sinon ils sont rangés.

Fathia : Chez moi j'ai un cadre que m'a offert mon ex., quand j'étais avec lui. C'est un beau cadre, un grand cadre. Il est accroché dans le salon. Quand je rentre dans le salon, je le regarde tout le temps. En plus, quand il me l'a envoyé, j'étais enceinte de ma fille de 6 mois. Ca me rappelle des souvenirs.
J'ai pas de souvenir de mes parents.

Hayat : Quand on voit l'objet on pense à la personne, on pense au moment où on nous l'a offert. Je me rappelle quand elle me l'a offert (le bracelet) j'étais super super contente, parce que c'est pas donné, c'est un bijou rare.. J'ai dit « olala c'est pas vrai... »

Nassera : Quand j'ai accouché de ma fille, j'étais là-bas en Algérie, personne ne m'a fait un cadeau.

Hayat : J'ai gardé les dents de lait de mes enfants, j'ai les boites, chacun il a sa boîte. J'ai aussi les pinces du cordon ombilical, et les bracelets de la clinique où il y a le nom, la date, je les ai tous gardés.

Nassera : Une mèche de cheveux de ma fille, que j'ai coupés

Nassera : J'ai gardé les costumes de mon mari dans l'armoire, de temps en temps je les sors...

Hayat : J'ai gardé des tricots de quand j'étais jeune fille, faits à la main , j'y tiens beaucoup, d'ailleurs je les mets encore.

Orkeia : J'ai gardé quelques trucs de mon fils, un peu mais pas tout, des bracelets, l'autre jour j'ai pris la boîte, j'ai regardé pour voir l'effet que ça me faisait, mais je ne sais pas si j'arriverais à les mettre encore, je pensais les mettre, mais bon je n'y arrive pas encore. On verra.

Nacera : Kaftan, burnous

Aïcha : la photo de mon mariage, avec ma famille et la famille de mon mari / Une vieille photo de ma belle mère quand elle était jeune fille

Hayat
Un bracelet en argent Berbère que j’ai eu en cadeau par ma mère à l’âge de 14 ans a une valeur inestimable pour moi. Elle l’a fait faire chez un bijoutier qui déjà à réalisé des bijoux à ma grand-mère, à mes tantes et à ma mère.
Il ne me va plus, j’ai décidé de le donner à ma fille, pour son anniversaire, pour ses 15 ans. Et pour faire égalité, je l’ai amené cette année en Kabylie, je suis repartie chez le même bijoutier, sauf que c’est le fils qui a pris le relais, je lui ai demandé de me refaire le même pour mon autre fille, il m’a dit que c’était faisable.


Nadia
Un jour j’étais partie rendre visite à mon père aujourd’hui décédé. Après les salutations et les embrassades, il était seul à la maison, ma mère était sortie. Il me dit qu’elle ne va pas tarder à arriver, et de la poche de son gilet, il sort une montre pour regarder l’heure.
Je lui dis que j’aime bien cette montre ancienne, alors, il me l’a offerte. Pour le remercier je lui ai donné un peu d’argent car il vivait avec une petite retraite.
Aujourd’hui je l’ai toujours cette montre, mais elle ne fonctionne plus, lorsque je la vois, j’ai une pensée pour mon père. Que dieu ait son âme.

Raïzani
Le collier de ma petite sœur est très important pour moi, ce collier m’évoque des souvenirs de ma sœur encore vivante, ce collier nous lie toute les deux.
Un jour, j’ai perdu mon collier à la rivière, donc j’ai eu peur de rentrer à la maison, comme nos colliers se ressemblent, ma sœur a décidé de me donner le sien.
Quand on est rentré, elle a dit à ma mère : « j’ai perdu mon collier. » Ma mère s’est fâchée parce qu’elle nous les avait offerts pour notre naissance. A partir de ce jour là, j’ai compris que ma sœur m’aimait beaucoup, mois aussi je l’aime. Depuis ce jour, ma mère ne sait pas que j’ai le collier de ma sœur.
Ce collier, je ne le touche pas, c’est juste pour les yeux.

Hayat : Une photo du paysage de ma région / une couverture tricotée par ma mère, pour mon premier enfant / l'ensemble de la circoncision de mon fils, avec le petit chapeau, le gilet tout brodé, les babouches et le burnous.

 en argent Berbère que j’ai eu en cadeau par ma mère à l’âge de 14 ans a une valeur inestimable pour moi. Elle l’a fait faire chez un bijoutier qui déjà à réalisé des bijoux à ma grand-mère, à mes tantes et à ma mère.
Il ne me va plus, j’ai décidé de le donner à ma fille, pour son anniversaire, pour ses 15 ans. Et pour faire égalité, je l’ai amené cette année en Kabylie, je suis repartie chez le même bijoutier, sauf que c’est le fils qui a pris le relais, je lui ai demandé de me refaire le même pour mon autre fille, il m’a dit que c’était faisable.


Nadia
Un jour j’étais partie rendre visite à mon père aujourd’hui décédé. Après les salutations et les embrassades, il était seul à la maison, ma mère était sortie. Il me dit qu’elle ne va pas tarder à arriver, et de la poche de son gilet, il sort une montre pour regarder l’heure.
Je lui dis que j’aime bien cette montre ancienne, alors, il me l’a offerte. Pour le remercier je lui ai donné un peu d’argent car il vivait avec une petite retraite.
Aujourd’hui je l’ai toujours cette montre, mais elle ne fonctionne plus, lorsque je la vois, j’ai une pensée pour mon père. Que dieu ait son âme.

Raïzani
Le collier de ma petite sœur est très important pour moi, ce collier m’évoque des souvenirs de ma sœur encore vivante, ce collier nous lie toute les deux.
Un jour, j’ai perdu mon collier à la rivière, donc j’ai eu peur de rentrer à la maison, comme nos colliers se ressemblent, ma sœur a décidé de me donner le sien.
Quand on est rentré, elle a dit à ma mère : « j’ai perdu mon collier. » Ma mère s’est fâchée parce qu’elle nous les avait offerts pour notre naissance. A partir de ce jour là, j’ai compris que ma sœur m’aimait beaucoup, mois aussi je l’aime. Depuis ce jour, ma mère ne sait pas que j’ai le collier de ma sœur.
Ce collier, je ne le touche pas, c’est juste pour les yeux.

Hayat : Une photo du paysage de ma région / une couverture tricotée par ma mère, pour mon premier enfant / l'ensemble de la circoncision de mon fils, avec le petit chapeau, le gilet tout brodé, les babouches et le burnous.


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